La première session du test d’agents de joueurs organisée par la Fédération internationale de football association (FIFA) n’a pas été concluante pour le Burkina qui s’en sort avec zéro admis. Pourquoi cet échec cuisant ?
Ils étaient quinze au départ à postuler pour l’obtention de la licence d’agents FIFA. Finalement, seulement quatre ont répondu présent, le jour de la composition, le 19 avril dernier. Ce test organisé par la Fédération internationale de football association (FIFA) a concerné les candidats de toute la planète.
Pourtant, au départ, le Burkina Faso avait opté de sacrifier la session d’avril (il y a deux sessions par an en avril et en septembre) pour permettre à ses candidats de bien se préparer pour celle de septembre. Le refus de la FIFA est catégorique. Ainsi, sur les quatre qui se sont essayés, aucun n’a été déclaré admis. Un fiasco qui a ses raisons selon le responsable Transfert matching system (TMS) de la Fédération burkinabè de football (FBF), Sylvain Lankoandé. « Cet échec total se justifie par le fait que l’examen n’a pas été préparé suffisamment par nos candidats.
Nous avons d’ailleurs en son temps attiré l’attention des candidats sur la nécessité de prendre suffisamment le temps de maitriser l’environnement de l’examen en optant pour celui de septembre 2023 », explique-t-il. Son avis est partagé par l’un des candidats malheureux, Armel Da Silva. « Nous n’étions pas prêts. Sinon, c’était abordable », indique-t-il. Selon M. Lankoandé, ce qui est arrivé aux candidats burkinabè a été observé un peu partout dans les pays surtout africains. Ce qui fait dire à Da Silva que l’examen était plus favorable aux candidats des pays européens.
« Les sujets qui nous ont été servis était beaucoup plus juridique, avec surtout le volet européen qui est un peu différent de nos réalités. Tout était taillé à mon avis pour l’Europe », soutient-il. Aussi, Armel Da Silva juge l’heure d’horloge (9h 00 à 10h 00) de la composition insuffisante. Le 20 septembre pour la prochaine session Tout compte fait, les candidats malheureux ont une occasion de se racheter lors de la seconde saison prévue, le 20 septembre prochain. Et même ceux désirant obtenir la licence peuvent toujours composer. Il leur suffit d’honorer les différentes étapes à cet effet. Il s’agit, pour la première étape, de la création du compte « agent FIFA » par tout prétendant à la composition.
Ensuite, s’inscrire à l’examen dans la même plateforme créée par le candidat lui-même. La troisième étape est celle de la confirmation par le responsable TMS de la FBF qui est l’administrateur de la plateforme en question. La dernière est l’examen proprement dit. Il se déroule en ligne et est proclamé seulement une semaine après. Sylvain Lankoandé a précisé qu’il y a trois possibilités d’obtention de la licence d’agent FIFA. Ce sont la licence via l’examen, la licence d’inscription comme agent émérite et l’inscription comme agent ayant obtenu une licence d’intermédiaire après 2015.
Malgré le résultat décevant de la session d’avril, M. Lankoandé estime qu’il est une invite à prendre au sérieux les prochains examens. « La FIFA a mis à la disposition des candidats de la documentation à partir d’un lien pour leur permettre de se préparer suffisamment. Les futurs candidats trouveront tout ce qu’il faut. Il suffit de prendre le temps de travailler sur ces documents », conseille-t-il. Armel Da Sylva nuance.
« Il faut bien se former et se documenter, car, le matériel pédagogique de la FIFA perturbe un peu et il faut être vigilant à certains points », avoue-t-il. Pour la prochaine session, Sylvain Lankoandé a promis de communiquer largement avec ceux qui sont intéressés par l’une des trois possibilités d’obtention de la licence d’agent en fonction de la situation de chacun.
« Nous serons également disposer au niveau de la Commission statut et transfert des joueurs de la FBF à les accompagner autant que nous pouvons », assure-t-il. En attendant, une communication de la FIFA avec les candidats malheureux est prévue incessamment pour échanger sur les problèmes qui ont causés leur échec.
Yves OUEDRAOGO