Après une performance dans le championnat D2, KOZAF a maintenant pour ambition de s’éterniser en D1.

Deux saisons après l’avoir quitté, Kassoum Ouédraogo Zico académie football retrouve la D1. Un retour acté avant la fin du championnat D2 grâce à une grande performance de cette formation « rouge jaune » qui a réussi le mixage entre jeunes et joueurs expérimentés.

Saison sportive 2012-2013, le centre Kassoum Ouédraogo Zico académie football (KOZAF) plie le championnat national de D2 à 2 journées de la fin. Il accède ainsi dans le championnat d’élite juste 3 ans après sa création. Son passage à ce niveau de compétition a été de courte durée. L’équipe de l’ancien international Kassoum Ouédraogo Zico a été priée lors de la saison 2016-2017 de repartir là d’où elle avait quitté en août 2013 : la D2. KOZAF qui connait les rouages de la Ligue 2 burkinabè y repasse 2 saisons et revient encore en D1 en 2019 pour encore redescendre au cours de la saison 2020-2021.

Vacillant entre la D2 et la D1, le fondateur du club Kassoum Ouédraogo Zico s’était donné à son temps une saison au « purgatoire » (comme appellent certains le championnat de D2) pour retrouver l’élite « et maintenant pour y s’éterniser ». KOZAF rate de peu sa montée l’année qui a suivi. La faute au Real du Faso qui l’a devancé de justesse au classement. Pour la présente saison, les petits plats sont mis dans les grands. « Pour avoir dominé les débats après la phase aller la saison dernière pour être finalement coiffer au poteau par le Real du Faso, nous avons commencé les entrainements tôt pour pouvoir évaluer les joueurs.

Il y avait une certaine confiance et une motivation qui habitaient l’équipe avant l’entame du championnat D2. Car, nous étions sur une lancée d’une quinzaine de matches sans revers. Ces deux aspects qui habitaient l’équipe m’ont rassuré que nous allons atteindre notre objectif qui est de remonter en D1 » laisse entendre Zico. Ainsi, son équipe démarre le championnat tambour battant. Elle ne concède aucune chance à ses adversaires d’obtenir 3 points devant elle. Sur 22 matches disputés, KOZAF enregistre 14 victoires, 6 matches nuls et seulement 2 défaites.

Des défaites qui s’expliquent, selon le fondateur par le fait que l’équipe ayant déjà assuré son accession avant terme, les joueurs dans leur tête étaient déjà en vacances. Aussi, KOZAF a scoré à 32 reprises et concédé 10 fois soit un goal différentiel fort positif de +22.

Jouer les trouble-fêtes

Un bilan qu’aucune autre équipe n’a pu faire mieux d’où son sacre. Sur les raisons de cette performance, Kassoum Ouédraogo Zico est on ne peut plus clair. « C’est mon amour d’abord pour le football que j’ai commencé à aimer dès mon jeune âge. Aussi, pour ma réputation, je voulais montrer aux yeux de tous que j’étais capable de m’en sortir et de me battre quand c’est dur » clame-t-il.

Outre cela, le premier responsable de Kassoum Ouédraogo Zico académie football n’occulte pas le nerf de la guerre, véritable source de motivation pour permettre à toute l’équipe d’atteindre son objectif. Selon M. Ouédraogo, les joueurs de KOZAF sont payés comme ceux de la D1 avec des contrats bien clairs. « Les contrats des joueurs lorsqu’ils étaient en D1 ont été reconduits. Je fais tout pour être régulier dans le paiement afin de les motiver », informe-t-il. Sur le plan de la qualité de l’effectif, l’ancien président de l’EFO a avoué qu’au départ, son équipe montait à chaque fois avec un effectif quasi pur produit de son centre de formation.

« Certes, cela n’est pas mauvais, mais, nous avons compris qu’en plus de nos jeunes et pour que la mayonnaise prenne, il faut inclure quelques joueurs expérimentés pour les accompagner. Nous allons continuer ainsi pour pouvoir rester longtemps en D1 », prévient Kassoum Ouédraogo Zico. Pour les perspectives, KOZAF, de l’aveu de son fondateur, entend se faire voir dans le championnat D1 et de s’éterniser. C’est pourquoi, il fait fi de ce langage standard et diplomatique que les promus aiment s’accorder : « le maintien ».

« Nous allons jouer les trouble-fêtes et si l’occasion se présente d’être champion ou être sur le podium, nous n’allons pas cracher là-dessus. Déjà, le fait que nous parvenions en quart de finale de la Coupe du Faso, une première pour nous, prouve que nous avions quelque chose » , se réjouit-il. En attendant, Kassoum Ouédraogo Zico académie football s’est offert quelques jours de repos avant de reprendre le chemin des classes en juillet pour la préparation les joutes nationales. Comme quoi, qui veut aller loin ménage sa monture.

Yves OUEDRAOGO

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