Après la défaite contre l’Angola en match comptant pour la troisième journée de la Coupe d’Afrique des Nations, Hubert Vélud a affirmé en conférence d’après match, que son équipe a manqué d’efficacité et de présence dans le jeu. Quant à son homologue Pedro Gonçalves, c’est l’intelligence du jeu de ses garçons, ajouté à la solidité et le collectif de l’équipe qui ont pu lui faire remporter la victoire.
Hubert Vélud n’a pas pu réaliser son objectif qui était d’aller chercher la victoire face à l’Angola et s’offrir la tête du groupe D. Après avoir subi un revers contre les Palancas Negras, le sélectionneur du Burkina Faso, lors de la conférence de presse d’après match, pense que le score de 2 buts à 0 contre l’équipe angolaise est sévère au vu du nombre d’occasions et de la production de jeu de ses poulains.
Selon sa lecture, l’ouverture du score contre le cours du jeu a assommé son équipe qui a baissé de rythme en fin de première partie. Bertrand Traoré et ses coéquipiers sont revenus en seconde période, déterminés à refaire d’abord leur retard et envisager ensuite la victoire. Cependant ils n’ont pas pu avoir l’efficacité offensive nécessaire pour trouver le chemin des buts. « Malgré le nombre élevé d’occasions de but nous avons couru après l’égalisation tout le long du match », a regretté la tête pensante de l’équipe burkinabè. Les Etalons ont encaissé un troisième but en deux matchs, sur coup de pied arrêté depuis le début de cette CAN.
Avec ce sujet, Hubert Velud a affirmé travailler à rectifier le tir. « Il ne faut pas en faire une psychose. On travaille là-dessus », a indiqué le coach. Pour lui, l’Angola a très bien géré le match. Ses poulains se sont laissé endormir par le faux rythme de leurs adversaires en fin de seconde période, d’où le second but. Dans cette rencontre également, il a relevé que l’attaque des Etalons n’a pas été efficace dans les trente derniers mètres. « Il nous a manqué la bonne passe, le bon geste », a-t-il reconnu.
En 6 participations de phase finale de CAN depuis 1996, c’est la première fois que les Palancas Negras alignent deux victoires d’affilées. Selon leur sélectionneur Pedro Gonçalves, c’est un exploit historique, surtout face au Burkina qui, pour lui, est un bon exemple de régularité ces dernières années. « C’est la première fois que l’Angola franchit le premier tour et de surcroit sort premier du groupe. Nous avons su jouer compact, unis avec une intelligence dans le jeu », a-t-il expliqué.
Défait mais pas éliminé, le Burkina Faso se classe 2e du groupe D derrière l’Angola et devant la Mauritanie et l’Algérie. « Nous finissons deuxième dans un groupe difficile ce n’est pas insultant », a laissé entendre Hubert Velud. Les Etalons disputeront ainsi les 8e de finale à Korhogo contre le premier du groupe E qui pourrait être le Mali ou l’Afrique du Sud. Selon Hubert Velud, ce sont deux bonnes équipes, mais différentes.
« Nous n’avons pas de préférence à croiser l’un ou l’autre pays. Nous avons le temps d’analyser les matchs de chaque équipe. La suite de la compétition est d’un autre niveau », a indiqué le sélectionneur. Pour avoir fait débuter Bertrand Traoré et Dango Ouattara dans ce dernier match de poule, bien qu’ils reviennent tous deux de blessure, Hubert Velud a justifié sa décision en indiquant qu’il a voulu les préparer physiquement et mentalement pour le prochain tour.
« Nous avons fait tourner aussi l’équipe du fait des blessures et des suspendus », a-t-il justifié. Les Etalons ont 7 jours pour se préparer pour le prochain match. Une bonne chose, selon Hubert Velud, en termes de récupération physique et mentale de ses protégés qui ont beaucoup donné lors du 2e match contre l’Algérie.
Pengdwendé Achille OUEDRAOGO depuis Bouaké
