Victorieux de Manchester City en quarts de finale de la ligue des champions d’Europe après un match d’une rare discipline défensive et d’une haute intensité, le Réal Madrid va figurer pour une la énième fois dans le dernier carré de la compétition, avec l’intention manifeste de s’offrir une quinzième couronne continentale. De l’autre côté de la méditerranée, on peut dire que son pendant africain, le National Al Alhy du Caire est dans les mêmes dispositions d’esprit, avec dans le viseur un douzième titre qui assoira davantage son statut de club africain numéro un décerné par la CAF en l’an 2000.

Réal Madrid, Al Alhy, deux ogres qui règnent sans partage sur leur continent respectif et dont le diktat n’est pas près de s’arrêter si l’on s’en tient à leur parcours dans la compétition reine cette année. Les Cairotes ont en effet écœuré leurs adversaires jusque-là et se présentent comme les favoris naturels dans leur double confrontation de cette fin de mois d’avril face aux Tout puissant Mazembe (0-0 lors de la manche aller à Lubumbashi) et ce, en dépit de l’effectif riche et du jeu plaisant et efficace des Congolais.

Une impression qui prend racine dans l’habitude de la victoire du club du Caire qui l’amène à se transcender à l’approche de l’échéance finale et à estourbir ses adversaires avec une facilité souvent déconcertante. On peut en dire autant du Réal qui, disions-nous plus haut, a passé le cap de City en dépit d’un effectif diminué par les blessures et d’un match aller à l’issue duquel on ne vendait pas cher sa peau. Face à Pep Guardiola et à son jeu virevoltant fait de passes redoublées dans les petits espaces, “Don” Carlo Ancelotti a opté pour le bon vieux cattenacio de Helenio Herrera, avec un bloc bas compact et discipliné tout en comptant sur ses flèches brésiliennes, Vinicius et Rodrygo pour prendre à revers la défense des Citizens et plier l’affaire sur une transmission rapide.

Et, le plan du “capo” italien a failli marcher avant le terme réglementaire de la partie, n’eut été cette sortie de balle cafouillée de Antonio Rudiger perclus de fatigue et peu lucide sur le coup. Peu importe, le “hold-up” a marché lors de la séance des tirs au but, où ses joueurs ont fait montre de leur froideur, avec le keeper Lunnin dans le rôle de chef de “bande”. Au vu du tableau des demi-finales, Madrid se présente donc comme l’épouvantail, même si l’ogre bavarois n’est pas un moineau du printemps tout comme le Paris Saint Germain qui a enfin bâti une équipe au service de sa star Kylian Mbappé.

Le National du Caire est dans le même cas, mais il devra se méfier lui aussi des Corbeaux de Lubumbashi qui ont le coffre pour “casser la banque “. Peu importe, ces deux géants continueront à écrire leur légende envers et contre tout. Di Stephano, Raymond Kopa, Cristiano Ronaldo, Karim Benzema…d’un côté, Mahmoud Al Khatib, Mohamed Aboutreika, Hossam Hassan et Mahmoud Al Gohary de l’autre peuvent dormir tranquilles car le rêve s’écrit plus que jamais au présent. L’habitude de la victoire on vous dit.

Boubakar SY

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