En match aller comptant pour le 3e tour des éliminatoires de la Coupe du monde féminine U17, le Burkina Faso et le Nigeria se sont neutralisés (1-1), le 11 mai 2024 au stade du 26-Mars de Bamako, au Mali. Avec ce point du nul, le rêve des Burkinabè est permis pour une qualification au prochain tour, le 18 mai prochain à Abuja, au Nigeria.
L’acte 1 du 3e tour des éliminatoires de la Coupe du monde féminine U17 entre le Burkina Faso et le Nigeria n’a pas désigné de vainqueur. Le 11 mai dernier au stade du 26-Mars à Bamako au Mali, les Etalons dames et les Flamingos du Nigéria se sont neutralisées, un but partout. Ce point du nul, l’équipe burkinabè le doit à sa gardienne, Ageuratou Baguian. La sociétaire de EZIZ en Ligue 2 féminine burkinabè a eu les gants fermes face à la quasi-totalité des offensives nigérianes. Dans l’histoire des confrontations entre ces deux nations chez les dames, le Burkina Faso ne s’est jamais imposé. Les Nigérianes ont toujours pris le dessus grâce à leur gabarit et la forme athlétique. Mais pour cette manche aller, le constat est encore plus criant.
En termes de physique et de taille, il n’y avait pas comparaison entre les filles du coach Ousmane Coulibaly et celles de Olowookere Olanrewaju Bankole. Qu’à cela ne tienne, la capitaine, Deborah Guira et ses coéquipières n’ont pas donné l’impression d’être intimidées. Dès le coup d’envoi, elles ont été les premières à imposer leur rythme dans le match. Elles vont même enregistrer la première frappe, qui malheureusement passe au-dessus de la barre transversale de la gardienne nigériane, Christiana Ijeoma Uzoma (2e). Une audace qui met en doute les Flamingos pendant quelques minutes avant qu’elles ne prennent le contrôle du match. Alors les filles du coach Tom sont contraintes à se retrancher dans leur base. Cependant, durant cette domination stérile, la défense burkinabè est restée solide.
Son dernier rempart a toujours été sur la trajectoire des frappes adverses. A preuve, Agueratou Baguian a opéré un double sauvetage coup sur coup sur les frappes de Chidera Harmony Chidi et Peace Mary Effiong (30e). Poussées par son maigre public, les Flamingos continuent leur domination sans pouvoir ouvrir le score jusqu’à la pause. Frustrées de ne pas pouvoir scorer en première période, les filles du coach Olowookere Olanrewaju Bankole sont les premières à effectuer leur retour sur la pelouse, attendant des burkinabè.
Se forger un mental au retour
A peine si les Burkinabè ont eu le temps de faire la mise en train pour réveiller les muscles qu’elles ont été conviées pour le coup d’envoi. Motivée, l’équipe visiteuse continue sa domination jusqu’à ouvrir le score. Servie dans le couloir droit de la défense burkinabè, Chidera Harmony Chadi, dans sa progression, profite de la position avancée de la gardienne burkinabè pour envoyer le cuir au fond des filets (54e). Contrairement à ce qu’on aurait pu attendre, cette ouverture du score n’a affecté en aucun cas le mental des filles du coach Tom.
Au contraire, elle leur a procuré du tonus pour aller chercher l’égalisation. Malgré qu’elles soient dominées, les Etalons arrivaient à se montrer dangereuses par des contre-attaques. C’est d’ailleurs sur l’une d’elles, que la gardienne nigériane, dans son anticipation, a vu son dégagement contré par Rainata Oubda. Libre de tout marquage et devant les cages vides, la sociétaire de AS Djelgodji remet les pendules à l’heure (85e). Un but égalisateur qui ne semblait pas être dans les plans de l’équipe adverse.
Les jeunes nigérianes poussent pour la victoire, malheureusement elles vont passer tout le temps à buter sur la gardienne burkinabè. Et c’est ainsi que les deux équipes se séparent dos à dos, avant de se donner rendez-vous le 18 mai prochain à Abuja au Nigeria pour l’acte 2. Une qualification du Burkina Faso pour le 4e tour est possible. Pour cela, l’encadrement technique doit faire un travail psychologique avec les filles parce qu’au Nigeria ce ne sera pas simple. Il faudra donc s’armer mentalement.
Ollo Aimé Césaire HIEN
(Depuis Bamako)
Fiche technique
3e tour aller éliminatoires Coupe du monde féminine U17
Burkina Faso-Nigeria : 1-1
Stade : 26-Mars
Pelouse : Naturelle
Spectateurs : Environ 500
Commissaire : Oumou Souleymane Kane (MRT)
Arbitre : Suavis Iratunga (BDI)
1er Assistant : Fides Banguirambona (BDI)
2e Assistant : Alida Iradukunda (BDI)
4e officiel : Teneba Bagayako (MLI)
But : Chidera Harmony Chidi (54e) et Rainata Oubda (85e)
Avertissement : Leila Kone (43e)
Exclusion : Néant
Equipes
Burkina Faso :
Agueratou Baguian, Imane Samira Compaoré, Fadiratou Ouédraogo, Obaïdatou Nikiema, Déborah Guira ©, Gloria Leaticia Zongo, Salamata Kouanda, Leila Kone puis Hortence Kiendrebeogo (79e), Oumoul Koulsoum Rouamba, Rainata Oubda et Sadjo Compaoré
Coach : Ousmane Coulibaly
Nigeria :
Christiana Ijeoma Uzoma, Kadhijat Taiwo Adegoke, Mary Shola Aderemi, Jumai Adebayo, Shakirat Abidemi Moshood, Chidera Harmony Chidi, Taiwo Tewogbola Afolabi ©, Hannah Ayode Ibrahim, Funke Kudiratu Arogundade puis Ramotalahi Kareem (84e) , Peace Mary Effiong puis Yetunde Zarat Ayantosho (69e) et Prisca Ukamaka Nwachukwu
Coach : Olowookere Olanrewaju Bankole
Propos après match
Ousmane Coulibaly (Coach Etalons U17)
« Revenir au score a été réconfortant »
Je félicite les filles pour leur réaction. Après les 30 premières minutes de la rencontre, on a senti une baisse de régime. Beaucoup était stressé et on sentait une petite lourdeur. Il faudra corriger tout cela pour être encore plus compétitif à Abuja. Ce qui est réconfortant, c’est le fait de pouvoir revenir au score. Et les filles l’ont fait. La peur a désormais changé de camp. C’est vrai qu’elles reçoivent, mais elles auront plus de pression. Nous allons disputer la rencontre avec plus de percussion et de punch afin de les perturber et arracher la qualification. J’ai foi à cette qualification et elle est possible. L’objectif à Bamako était de gagner. Mais malheureusement on a été mené. Et les filles ont trouvé les ressources nécessaires pour arracher le point du nul.
Olowookere Olanrewaju Bankole (coach des Flamingos)
« C’est notre 1re fois de marquer un seul but à un match »
Je ne m’attendais pas à un match difficile. L’équipe burkinabè nous a causé beaucoup de problème surtout sa défense qui est resté discipliné dans le respect des consignes. Elles nous ont empêché de dérouler notre jeu parce qu’elles ont fermé tous les espaces. Nous avons toujours besoins d’espace pour imposer notre jeu. Nous avons certes dominé, mais elle ne nous a pas servi dans la concrétisation. Nous avons l’habitude de marquer assez de buts. Mais se limiter à un, c’est une première fois. Nous allons revisionner le match afin de déceler nos lacunes pour être plus réaliste au match retour à domicile. J’étais venu pour arracher déjà la qualification à Bamako. Mais avec une telle résistance, il faudra revoir les plans parce qu’il faudra s’attendre une fois de plus à un match difficile à domicile.
Recueillis par OACH
