En éliminant dès les préliminaires de la coupe CAF, le Hafia Football Club de Conakry, c’est un monument du football africain que l’Etoile filante de Ouagadougou vient de bouter ainsi hors de la conscience. Classé meilleur huitième club africain du 20e siècle par la CAF, le club de Conakry a posé une empreinte indélébile sur les coupes africaines des clubs dans les années 70-80.

Victorieux à trois reprises de la plus prestigieuse d’entre elles, Hafia de Conakry tout comme son rival historique, le Horoya FC, est né de la volonté et de la vision du « Grand Sily », Ahmed Sekou Touré, de faire rayonner la Guinée à travers le monde par le biais du sport et de la culture, à propos desquels on peut s’avancer à dire qu’ils sont frères jumeaux. Sekou avait pour ce faire, procéder au redécoupage géographique des clubs de la capitale pour leur donner une plus grande assise populaire avec tous les effets d’entraînement induit et, Conakry 1 est devenu le Hafia.

Au Mali, le pendant idéologique et alter-ego de Sekou Touré, Modibo Keita, avait entrepris la même politique, et, des clubs comme le Djoliba, le Réal de Bamako du grand Salif Keita dit Domingo et le Stade malien, ont porté cette ambition présidentielle au plus haut, pendant que l’équipe nationale du Mali disputait sa première et unique finale de CAN en 1972 .Tout cela pour revenir à nos questions domestiques pour dire que ceteris paribus, ce volontarisme doit prévaloir au niveau de nos autorités politiques et sportives, avec une nécessaire ouverture vers le privé en raison des exigences du football actuel qui ne peut plus être géré comme une épicerie.

Aussi, et le futur président de la FBF l’a incidemment rappelé, la priorité P1 c’est le championnat national d’élite. A travers ses propos, nous avons perçu outre l’organisation parfaite du championnat, la refondation à entreprendre pour un décollage réel du Faso foot. Le sentimentalisme ne devrait pas prévaloir dans cette démarche et la première mesure devrait être l’élaboration d’un cahier de charges à respecter par tous. Autrement, nos clubs auront le triste sort d’être des comparses au niveau africain, comme le prestigieux Hafia de Conakry. Inventer ou végéter tel est le dilemme.

Boubakar SY

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