Le candidat à la présidence de la Fédération burkinabè de football, le colonel-major à la retraite, Oumarou Sawadogo, a présenté, le 22 août 2024, à Tenkodogo, son programme aux acteurs de la région du Centre-Est.
A moins de dix jours de l’élection du président de la Fédération burkinabè de football, le seul candidat en lice, le colonel-major à la retraite, Oumarou Sawadogo, continue de prêcher la cohésion et le consensus pour construire un football résilient. C’est du reste le message qu’il est allé livrer aux acteurs du sport roi du Centre-Est, le 22 août 2024, à Tenkodogo. D’emblée, il a indiqué qu’il n’y est pour rien dans l’invalidation des candidatures de ses adversaires.
« Il n’y a pas eu de magouille pour écarter les autres candidats. Seulement, se réjouit-il, contrairement à eux, nous avons pris beaucoup de précautions. C’est pour cela que notre dossier a été validé ». Mieux, le probable futur président de la FBF se veut rassurant : « j’ai de l’expérience dans la gestion du football. Je ne suis d’aucun clan. Je suis le candidat du consensus ». Toujours dans la même veine, il promet travailler avec tout le monde d’où qu’il vienne. « Je ne vais pas faire la chasse aux sorcières.
La preuve, il y a deux membres de l’équipe du président Lazare Banssé qui sont avec nous et je travaillerai avec eux », affirme-t-il. Concernant les deux candidats dont les dossiers ont été invalidés, Oumarou Sawadogo dit continuer à leur tendre la main. « La porte n’est pas fermée. Mais, nuance-t-il, on ne peut pas obliger quelqu’un à être avec nous ». A la question de savoir s’il ne va pas triompher sans gloire, le colonel-major retraité n’est pas de cet avis. Bien au contraire, pour lui, c’est l’une des élections les plus difficiles parce qu’il y aura beaucoup d’attentes après son accession à la tête de la fédération.
« Je ne suis pas le seul candidat. Nous sommes quatre en un parce que le programme que nous avons présenté est celui de quatre candidats », ajoute-t-il. Au regard des péripéties ayant jalonné le processus, n’y a-t-il pas de risques que les instances internationales du football, notamment la Confédération africaine de football (CAF) et la Fédération internationale de football association (FIFA) invalident son élection et prennent des sanctions contre le Burkina? Là aussi, il se veut optimiste : « Nous sommes passés par les procédures normales. Nous n’avons pas empêché quelqu’un de déposer sa candidature », répond-il.
Insistant sur la nécessité de renforcer les compétences des acteurs, il soutient qu’«un trésorier de football n’est pas un trésorier d’un maquis ». Il promet envoyer un représentant de la fédération aux assemblées générales des ligues régionales tout en les invitant à une meilleure organisation et à lui faire parvenir leurs différents rapports. Sur la bourse offerte par le ministère en charge des sports aux joueurs, il a son opinion. « La bourse n’est pas un droit.
C’est une faveur offerte par le ministère en charge des sports », fait-il observer, promettant néanmoins de travailler à son maintien. C’est après cela que le « candidat du consensus » a invité les acteurs de la région du Centre-Est à voter pour lui le 31 août prochain car son programme est celui de la « résilience capable de faire évoluer le football burkinabè ».
Un programme, selon son directeur de campagne, Moctar Diallo, qui qualifie d’ailleurs Oumarou Sawdogo de « bouée de sauvetage », qui est bâtie sur quatre axes : la bonne gouvernance, le renforcement des capacités des acteurs, l’amélioration de la disponibilité des infrastructures sportives et des équipements et le financement du football. Des axes qui s’appuient sur la vision « A l’horizon 2028, les acteurs sont unis et au service d’un football résilient et performant’’ »
Anselme KAMBIRE