Vos impressions après cette qualification ?

C’est un sentiment de fierté et de remerciements. Remerciements et félicitations à nos autorités de nous avoir permis de venir ici en Côte d’Ivoire pour livrer nos matchs. Elles doivent être remerciées parce que ce n’était pas évident. Nous traversons des moments difficiles. Ils ont fourni vraiment d’énormes efforts pour que l’équipe puisse se retrouver ici. Félicitations au président de la Fédération et au comité exécutif pour leur accompagnement. Egalement remercier les journalistes burkinabè qui ont quitté depuis les fins fonds du Burkina pour venir assister à ces deux matchs. Cela est la preuve qu’ils ont confiance à leur équipe. Je ne puis oublier les ressortissants burkinabè résidents en Côte d’Ivoire. Nous les avons sentis. Nous nous sommes sentis comme chez nous. Nous partageons avec eux ces deux victoires.

Vous rentrez dans l’histoire comme étant le premier coach local à qualifier les Etalons à 2 journées de la fin des éliminatoires à une phase finale de CAN. Qu’est-ce ça vous fait ?

Je rentre dans l’histoire avec toute une équipe. Il y a mes assistants, les joueurs. Tous ont mouillé le maillot pour que nous puissions nous qualifier après quatre matchs. Egalement les journalistes qui n’ont ménagé aucun effort pour être là. Nous rentrons tous dans l’histoire et non le coach seul. Comme j’aime à le dire, je suis un fruit du football local. Je suis un entraîneur local. Donc, ce sont les entraineurs locaux qui entrent dans l’histoire. Et cela est important. Il faut compter également sur l’expertise nationale parce que nous pouvons et à moindre coût.

Quel sera votre objectif au Maroc ?

Notre équipe a un bon potentiel. Elle peut le faire valoir à la CAN. Surtout au Maroc où nous sommes sûrs de disputer nos matchs sur de bons terrains. Aussi, notre équipe a besoin de confiance. Si nous arrivons à la mettre en confiance, elle peut faire très mal. Nous avons commencé à oser et les joueurs savent que chaque petit pas compte. Nous allons nous bonifier pour que demain, je veux parler de la CAN 2025, nous puissions réaliser une très grande performance.

Déjà, le plus important est que les autorités et nous puissions parler le même langage. Que ce soit du côté du ministère, de la fédération, qu’il y ait un langage sincère avec les joueurs. Rien ne doit être caché. Il faut vraiment une bonne préparation sur le plan administratif, sur le plan de ce que les joueurs peuvent avoir comme besoin. Que tout soit connu, même du public. Ce sera quelque chose de bien parce que ces joueurs ont besoin de confiance. Ce qui est important, c’est une bonne organisation autour de l’équipe nationale. Mon parcours a été jalonné d’obstacles divers.

Vous devez aujourd’hui dire merci à Brama parce que j’ai tenu. Ça n’a pas été du tout facile. ç’aurait été un entraîneur débutant, il allait vite jeter l’éponge. Aujourd’hui, chacun de nous est fier de ce qui s’est passé. Nous allons tirer les leçons et nous projeter vers l’avenir parce qu’il y a eu des points positifs. Nous allons aussi nous pencher sur la détection des binationaux afin de mieux nous préparer pour la CAN. Mais, en mars, il y a les éliminatoires de la coupe du monde. Il faut tout de suite recoller et puis voir si nous pourrons nous qualifier pour une première fois à cette compétition.

Propos recueillis par Yves OUEDRAOGO

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