Pour s’assurer une bonne participation au 35e Tour du Faso, les Burkinabè ont entrepris de miser sur la préparation optimale qui les a conduits au-delà des frontières nationales. Depuis début octobre, coureurs et encadreurs sont en regroupement dans la cité du Cavalier rouge pour les derniers réglages avec en ligne de mire la conservation du maillot jaune comme objectif
La force du Burkina Faso sur le Tour du Faso 2024 sera son collectif. C’est ce qu’a laissé
entendre d’emblée le directeur technique national, Martin Sawadogo, en réponse aux interrogations sur les chances de nos représentants à cette biennale de la petite
reine en l’absence du tenant du maillot jaune Paul Daumont.
Et pour que ce collectif soit à la hauteur des attentes, explique Martin Sawadogo, un programme de préparation a été élaboré sur toute l’année et déroulé en trois phases. Il y a d’abord eu le temps des compétitions. Elles ont consisté dans un premier temps en des courses nationales, une dizaine à travers le pays.
Par la suite, les Etalons se sont mesurés à des concurrents sur le plan international à
travers, notamment des compétitions comme le Tour du Bénin, celui de la Côte d’Ivoire, le Tour du Mali, le Grand prix international Chantal Biya du Cameroun ou encore au Ghana à
l’occasion des Jeux africains. Toutes ces sorties ont permis aux Burkinabè d’affiner leurs armes et de s’affirmer sur certaines compétitions en jouant les premiers rôles.
Même l’entre-deux compétitions a été meublé et c’est une innovation, se réjouit le DTN. « Les présélectionnés ont toujours eu des entraînements continus. Il arrive que face aux difficultés, pour mobiliser les ressources nécessaires à cet effet, le président de la Fédération mette la main à la poche pour garder la cadence.
Des formations sur la base de projections vidéos des courses de grande renommée
ont également permis aux coureurs de se familiariser avec certaines connaissances, techniques, faits et gestes de façon pratique », a souligné le technicien. Cela a surtout servi de tremplin pour retenir 22 cyclistes au meilleur de leur forme qui ont entamé depuis deux mois maintenant la seconde phase de la préparation : un stage à l’extérieur. A cette occasion, le travail a été axé sur l’endurance, la vitesse, la puissance, les techniques de relais et de contre-attaque, a expliqué le DTN Martin Sawadogo.
Parmi ces présélectionnés qui composeront l’équipe nationale et les deux équipes régionales, figurent les expérimentés Harouna Ilboudo et Boureima Nana, Souleymane Koné du RCK, Moucaila Rawendé et Mohamed Ilboudo de l’AS BESSEL, le meilleur cycliste AJSB de la saison, le sprinteur Vincent Mouni ou encore co-pensionnaire de l’AJCK meilleur jeune du dernier Tour du Faso, Saturnin Yaméogo. Depuis le 5 octobre, le groupe s’est retiré à Koudougou pour l’ultime phase de la préparation. Il s’agit d’une mise au vert focalisée sur la révision des acquis et la composition des équipes avant de se présenter sur la ligne de départ le 25 octobre prochain.
Voro KORAHIRE