Le Tour cycliste international du Faso 2024 se tiendra, du 25 octobre au 3 novembre 2024. A quelques jours du départ de l’une des grandes messes du cyclisme africain, le secrétaire permanent et superviseur général du Tour du Faso, Joseph Poda, dresse le bilan des préparatifs et aborde les innovations.
Dans quelles conditions se prépare le Tour du Faso 2024 ?
Le Tour du Faso 2024 se prépare dans des conditions pas du tout faciles. Il faut le reconnaitre. Mais on fait avec. Vu ce qui s’est passé l’année dernière, nous n’avons pas de raison à ce que l’édition de 2024 soit organisée au rabais. Pour cela, nous mettons les bouchées doubles pour que ce soit un bon tour.
Vous parlez d’un Tour au rabais à l’édition précédente. Qu’est ce qui s’est réellement passé ?
Au départ du Tour du Faso 2023, certains partenaires s’étaient retirés. Nous étions obligés d’aller vers d’autres. Ces derniers nous avaient fait des promesses. Et c’est d’ailleurs ce qui nous a encouragés à lancer le Tour. Mais à la fin, nous sommes repartis vers ces partenaires. Malheureusement, on n’a pas pu avoir ce que les uns et les autres avaient promis. C’est ce qui justifie l’ardoise.
Le comité d’organisation du Tour précédent a fait une mobilisation de recettes à hauteur de 352 979 564 FCFA. Les dépenses engagées se sont élevées à 546 502 037 FCFA. Il apparait dès lors, un manque à gagner de 193 522 473 FCFA. Au regard de ce qui précède, il est clair qu’il y a un problème.
Il y a des impayés issus de la gestion du Tour du Faso 2023. Nous convenons avec les créanciers que le contrat doit être respecté. Je voudrais toutefois les rassurer que le comité d’organisation de la 35e édition prend au sérieux cette question de la dette. Il a d’ailleurs pris les devants pour qu’une solution soit vite trouvée pour l’apurement de ces dettes.
Quelle sera la particularité du Tour 2024 ?
La particularité du Tour 2024 sera sans doute les innovations avec la réduction des véhicules sur le Tour. Il est vrai que ces innovations, dans toutes les commissions, ne vont pas forcément plaire aux gens. Mais je crois qu’il faut de la résilience. Il faut que les uns et les autres comprennent que la mobilisation des ressources est très compliquée. Et comme il faut tenir le Tour, on demande à tout un chacun de donner du sien afin qu’on ait un excellent Tour.
12 pays sont invités au 35e Tour du Faso. Comment s’est fait le choix de ses pays ?
Nous avons invité plus de 12 pays. Parmi ces pays, il y avait la France, l’Afrique du Sud, l’Algérie et Djibouti. Pour des raisons diverses, ces nations à la dernière minute, ont décliné l’offre.
Le budget 2024 est-il bouclé ?
Il nous faut 650 millions de FCFA pour organiser le Tour du Faso 2024. Mais à une semaine de l’évènement, nous avons pu mobiliser 85% du budget. Nous allons de nouveau nous retrouver avec les différentes commissions afin de revoir les budgets. Nous devons consentir des sacrifices pour que le Tour 2024 ait lieu
Le Tour du Faso 2024 a-t-il un invité spécial ?
Non. Nous n’avons pas un pays invité. Mais néanmoins nous avons les pays de l’AES (Mali et Niger). Comme à l’édition 2023, nous aurons de nouveau le prix AES qui récompensera les cyclistes des pays membres.
C’est quoi les prix AES ?
Ce sont des récompenses qui encouragent uniquement les pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) sur le Tour. Dédiées aux cyclistes maliens, nigériens et burkinabè, elles créent une cohésion entre les sportifs de l’espace. Expérimentés au Tour du Faso 2023, ces prix AES seront de nouveau à l’édition de 2024 avec plus de visibilité.
ITW réalisée par
Ollo Aimé Césaire HIEN