A la tête des Etalons de 2007 à 2012 et 2016 à 2019, Paulo Duarte a séjourné au Burkina Faso il y a quelques jours à l’occasion de l’ouverture d’une académie de football. Occasion pour lui de se remémorer de son passage à la tête de l’équipe fanion du pays des Hommes intègres.

Quel est l’objet de votre séjour au Burkina ?
Je suis très fier d’être là, sur invitation de mes amis Narcisse Yaméogo et Izouma Sidibé pour l’ouverture de leur académie de football « Clube Benfica campus focus sport ». Il me fallait être présent pour cet évènement important pour le football burkinabè. J’avoue que j’ai été impressionné et surpris par l’infrastructure et par la qualité du travail. La 2e raison est que le Burkina Faso est ma deuxième patrie. C’est donc avec un grand plaisir que je revienne chez moi pour voir comment le pays continue de progresser, notamment dans le domaine du football et dans la réussite de la jeunesse. C’est fascinant de voir comment les conditions se sont améliorées pour favoriser le développement du football burkinabè.

Qu’est-ce que vous devenez après vos expériences au Togo et en Arabie Saoudite ?
Je viens de résilier mon contrat avec un club en Arabie Saoudite, après mon passage au Togo. L’Arabie Saoudite a été une expérience fantastique. Malheureusement, tout comme au Togo, le contrat n’est pas allé jusqu’à son terme avec une séparation à l’amiable. Je vous rassure d’emblée que cela n’est liée aux résultats, mais à d’autres raisons que je préfère ne pas évoquer. Ce fut une belle aventure. J’ai appris énormément, notamment en jouant contre les meilleurs entraineurs du monde et contre les meilleurs joueurs du monde comme Cristiano Ronaldo, Karim Benzema et j’en passe. Depuis presque 4 mois, je suis chez moi à profiter de ma famille. Je suis un entraîneur libre, et je reste ouvert à de nouvelles opportunités, que ce soit en Afrique, en Europe ou en Asie.

Un retour au Burkina est-il envisageable ?
Pourquoi pas ! Je vous disais tantôt que le Burkina est ma 2e patrie. L’aventure entre le Burkina et moi date d’il y a 18 ans. Nous avions entamé un projet qui est en train de porter des fruits. Les performances du Burkina dans les phases finales de CAN nous sont aussi imputables, car, nous faisons partis de ceux qui ont commencé le travail. Je suis content de constater les progrès qu’enregistrent le football burkinabè. J’ai été décoré à deux reprises. Je suis officier de l’ordre national. La 3e décoration qui fera de moi Commandeur me manque. Pour l’avoir, il faut que je revienne faire quelque chose de spécial comme au début de ma carrière ici, avec une qualification à la Coupe du monde ou remporter une CAN. Cela me manque. J’y tiens et je compte revenir pour cela.

La CAN c’est bien avant un an. Comment jugez-vous le Burkina à cette compétition ?
Le Burkina Faso depuis quelques années est toujours candidat au sacre continental. Tout le monde regarde maintenant le Burkina comme un adversaire coriace. Le Burkina rivalise présentement avec des adversaires comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, etc. Très sincèrement, le Burkina a une équipe forte avec une grande expérience. Une maturité due aux qualifications successives aux phases finales de CAN.

Quel est votre meilleur souvenir au Burkina ?
Celui de contribuer à faire du Burkina une grande nation de football compte désormais sur le continent. Au-delà des performances du Burkina aux phases finales de la CAN, ma satisfaction est que le Burkina soit maintenant connu en Europe et un peu partout dans le monde. Et là, c’est un travail que nous avons fait avec la Fédération burkinabè de football, avec le ministère des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi et avec les joueurs comme Mahamoudou kéré, Moumouni Dagano, Charles Kaboré, Jonathan Pitroipa entre autres. Autre meilleur souvenir est l’amour du peuple burkinabè à mon égard. Le dernier meilleur souvenir est de savoir que mon travail a porté fruit, et qu’aujourd’hui, on profite de cela dans la progression du Burkina football.

Et le mauvais ?

De n’avoir pas pu qualifier le Burkina à une Coupe du monde. Je voulais pour l’occasion saluer le fantastique public burkinabè. C’est un public qui est habitué à gagner. Je suis arrivé au Burkina jeune à 38 ans. Nous avons appris la gagne ensemble. Je voulais profiter de l’occasion pour demander au public burkinabè d’être toujours derrière l’équipe, que ce soit dans les bons ou dans les mauvais moments. Je prie tous les jours pour que le Burkina retrouve le stade du 4-Août pour recevoir ses adversaires. Le public mérite cela. Et c’est le plus grand cadeau qu’on puisse l’ouvrir.

Entretien réalisé par Yves OUEDRAOGO

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