Le ministre d’Etat, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a effectué une visite sur les sites touristiques de Bigtogo. C’était dans la matinée du mercredi 11 septembre 2024, dans la commune rurale de Pabré.
Le Ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCCAT) veut accroitre l’offre touristique en vue de l’adapter à une demande nationale de plus en plus forte. C’est ainsi qu’il a, à travers son Programme de renforcement du pôle touristique du Centre (PRPT/Centre), mis en place un projet de mise en valeur du site touristique de Bigtogo. Le ministre d’Etat, ministre en charge du tourisme, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a, dans la matinée du mercredi 11 septembre 2024, effectué une visite sur les lieux dans la commune rurale de Pabré. Il s’agit, entre autres, du site préhistorique d’extraction de minerai de fer, le marigot aux crocodiles sacrés et les anciennes sépultures précisément, les jarres funéraires. Selon le ministre, l’évolution des statistiques montre que les nationaux constituent plus de 98% des personnes pratiquant le tourisme au pays des Hommes intègres. Ce phénomène, a-t-il poursuivi, semble continu et présente des perspectives d’accroissement avec le développement d’une offre touristique urbaine ainsi que l’émergence d’une classe sociale citadine, instruite, mieux nantie et encline à la pratique de loisirs ludiques et de plein air. A entendre le ministre en charge du tourisme, c’est dans ce sens que la réalisation d’un complexe touristique de loisirs à proximité de la capitale, a été initiée. « Ce projet vise à capter cette clientèle urbaine de plus en plus intéressée au tourisme et aux loisirs. Ainsi, le choix a été porté sur le site de Bigtogo à une trentaine de kilomètre de Ouagadougou, dans la commune rurale de Pabré », a-t-il signifié. A en croire M. Ouédraogo, l’objectif global du projet est de réaliser un parc d’attraction sur le site de Bigtogo en vue de renforcer la contribution du secteur du tourisme à la création d’emplois et de richesses.
Préserver les lieux historiques
Aussi, a-t-il ajouté, il s’agira, entre autres, d’assurer la conservation et la protection du patrimoine naturel et culturel du site, d’améliorer la visibilité de l’offre touristique locale et de développer un pôle d’attraction touristique et de compétitivité économique autour du site. A ses dires, deux composantes ont été identifiées pour la mise en œuvre du projet. « La première est l’aménagement et la mise en valeur du site, avec des réalisations telles que, les voiries d’accès, un hôtel 4 étoiles et des bungalows, une piscine olympique et la stabilisation de berges du cours d’eau », a-t-il soutenu. La deuxième composante, a poursuivi le ministre, est celle de la gestion et de l’exploitation du site avec le recrutement et la formation du personnel, la mobilisation de ressources financières ainsi que le suivi et le contrôle des travaux de réalisation du projet, entre autres. Pour le premier responsable du département du tourisme, c’est un grand projet d’investissement évalué à plus de 92 milliards F CFA à réaliser en Partenariat public-privé (PPP).
« Nous sommes venus saluer la population de Bigtogo mobilisée grâce au leadership du chef du village à accompagner le projet, mais aussi pour les rassurer de la détermination de mon département à faire en sorte que les travaux puissent démarrer le plus tôt possible », a-t-il confié. Pour lui, c’est un projet auquel son ministère y croit et qui va permettre de protéger et de valoriser le patrimoine touristique, mais aussi de générer des revenus pour les bénéficiaires. Jean Emmanuel Ouédraogo a, en outre, salué la résilience et l’engagement des populations de Bigtogo dans la préservation de ces lieux historiques en dépit des répressions foncières que subit le Burkina. Le chef du village de Bigtogo, Naaba Boulga, a souligné que c’est avec ferveur que sa communauté a reçu le ministre en charge du tourisme. « Nous sommes disponibles à accompagner le gouvernement pour la réalisation effective de ce projet qui sera bénéfique pour nous, mais aussi pour le pays », a-t-il affirmé. Naaba Boulga a, en outre, formulé des doléances adressées au ministre. A ce propos, il a déploré la question de la vente des terres qui constitue un frein pour eux. D’où son plaidoyer auprès du gouvernement pour la préservation de la biodiversité de Bigtogo. Selon le MCCAT, de 187 844 visiteurs nationaux en 2011, le Burkina est passé en 2019 à 420 151 visiteurs nationaux. Du fait de la COVID-19, une légère baisse de -13,38% est observée entre 2019 et 2020.
Abdoulaye BALBONE
Cédric BOLOUVI
(Stagiaire)