Vente du poulet grillé : Les « koassa » bientôt sensibilisés aux mesures d’hygiène

Ce visuel interpelle le consommateur sur le choix du vendeur.

L’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI) a animé une conférence de presse pour annoncer le lancement d’une campagne de communication à l’endroit des consommateurs de poulet dans la ville de Ouagadougou, le jeudi 24 mars 2022.

Les acteurs de la filière poulet, en l’occurrence les grilleurs, sont invités à promouvoir les mesures d’hygiène dans l’environnement dans lequel, les poulets sont abattus, préparés, vendus et consommés. Pour ce faire, l’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI), à travers le slogan « Bien choisir son koassa pour mieux manger! », compte mener une campagne de communication auprès des consommateurs de poulet dans la ville de Ouagadougou à partir du mois d’avril 2022.

Son lancement est intervenu lors d’un point de presse, organisé, le jeudi 24 mars 2022, à Ouagadougou. Selon la représentante de l’ILRI, Natacha Gouba, cette activité rentre dans le cadre de la mise en œuvre du « Projet Marchés alimentaires urbains en Afrique : promouvoir la sécurité sanitaire des aliments à travers une approche offre-demande (Pull push) ».

Elle a pour objectif de réduire l’impact des maladies d’origine alimentaire au Burkina Faso, en renforçant les capacités des acteurs de la filière volaille, les régulateurs de la sécurité sanitaire des aliments et en incitant le changement de comportement des consommateurs. En outre, elle est une invite aux consommateurs à faire des choix éclairés lors de l’achat de la viande de poulet consommée hors domicile.

« Une meilleure connaissance des risques sanitaires par les consommateurs que nous sommes, permettra en effet d’opérer le changement de comportement d’achat et de consommation de la viande de poulet, essentiel à l’amélioration de la sécurité sanitaire des aliments », a-t-elle expliqué. A l’occasion du lancement, le directeur général des productions animales, Issa Sawadogo, a souhaité que les communicateurs véhiculent de « bonnes » informations afin de sensibiliser le consommateur à appliquer les règles d’hygiène.

Ce projet, selon lui, vise également à promouvoir la volaille. Au regard des problèmes sanitaires qui menacent ce secteur, il a aussi attiré l’attention des organisateurs de cette campagne à faire preuve de retenue pour certaines informations au risque de semer la panique dans l’esprit du consommateur.

Une durée de 9 mois

Comme la représentante de l’ILRI, le coordonnateur du projet, Pull Push, Dr Michel Dione, a soutenu que la campagne va contribuer à réduire l’impact des maladies d’origine animale. Elle va durer 9 mois. « Du transport du poulet à l’entreposage, en passant par l’abattage et la cuisson dans les lieux publics où le poulet est consommé, une étude des pratiques pouvant présenter un risque réel pour la santé des populations a été faite », a-t-il dit.

Pourquoi cette campagne concerne-t-elle uniquement la ville de Ouagadougou? Comment comptez-vous atteindre votre cible ? A ces différentes interrogations, M. Dione a fait comprendre que cette activité constitue une étape pilote pouvant aboutir plus tard à un déploiement dans le reste du pays.

Elaborée par l’agence de communication Mediacom selon son directeur, Romaric Sawadogo, en partenariat avec l’université de Wageningen et ILRI, la campagne va permettre aux acteurs de la filière de recevoir des leçons sur la conservation du poulet (vivant ou abattu) et des légumes, la propreté du vendeur et son environnement, la propreté du matériel d’abattage et de préparation, la qualité de service du poulet au consommateur…

Pour réussir la mission, a-t-il expliqué, les affiches et les réseaux sociaux vont servir de canaux de communication, en vue d’interpeller les populations sur la sécurité sanitaire des aliments.

Oumarou RABO

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