La VIIIe Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) s’ouvre ce lundi 29 novembre 2021, à Dakar au Sénégal. « Approfondir le partenariat sino-africain et promouvoir le développement durable pour bâtir une communauté d’avenir partage Chine-Afrique dans la nouvelle ère » est le thème de la présente rencontre.
Après Pékin en 2018, c’est Dakar, la capitale du Sénégal, qui accueille la VIIIe Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA). Pendant deux jours les 53 pays africains et la Chine vont apprécier les différents axes de leur coopération autour du thème « Approfondir le partenariat sino-africain et promouvoir le développement durable pour bâtir une communauté d’avenir partage Chine-Afrique dans la nouvelle ère ».
D’emblée, il y a lieu de souligner que c’est sous le signe d’une solidarité agissante à l’épreuve de la pandémie de la COVID-19 que les deux parties se réunissent à Dakar. De l’apparition de la maladie aux différentes ripostes qui ont conduit à l’élaboration de vaccins anti-COVID-19, la Chine a fait preuve d’un élan de solidarité sans faille à l’endroit de l’Afrique.
Bien qu’elle-même étant confrontée à la riposte contre le virus, la Chine a, dans un premier temps, convoyé des milliards de matériels de protection composés de masques, de gants et de thermomètres aux pays africains pour contrer la propagation de la maladie. Sur la même lancée, des équipes médicales chinoises ont été envoyées en Afrique pour aider les personnels de santé engagés au front de la lutte contre la pandémie.
A propos des vaccins, la Chine a fait la promesse qu’ils seront un bien public et promis 2 milliards de doses de vaccins contre la COVID-19 au monde et 100 millions de dollars à la facilité COVAX en 2021. Au regard de ce qui précède, le thème de la présente édition du FCSA se justifie pleinement. Oui ! C’est un impératif pour la Chine et l’Afrique d’approfondir leur partenariat pour un développement durable pour tous.
Le rendez-vous de Dakar est un moment idéal pour apprécier les soutiens mutuels dont les deux parties ont fait preuve dans la parenthèse de la COVID-19 pour avancer encore plus unis et plus forts face aux autres défis qu’affrontent les pays en développement. En tant que locomotive des pays dits en développement, la Chine s’est engagée à bâtir avec l’Afrique une amitié et une coopération fondées sur les principes du respect mutuel, de la consultation, de la concertation et de la non-ingérence dans les affaires internes d’un pays.
Les deux parties ont fait le pari de mettre cet outil formidable de coopération qu’est le FCSA pour promouvoir un dialogue sur une base égalitaire avec en ligne de mire les priorités communes. Faut-il le rappeler, lors de l’édition du FCSA de 2018, le président chinois, Xi Jinping, avait énoncé huit initiatives majeures en faveur de l’Afrique.
La connectivité des infrastructures, la promotion industrielle, la facilitation du commerce, le développement écologique, le renforcement des capacités, la santé, les échanges humains et culturels, et la paix et la sécurité sont les huit initiatives dont la mise en œuvre sera évaluée à Dakar.
Plus de 200 000 km de fibre optique installés
Déjà, les résultats y relatifs donnent de réels motifs de satisfaction. Selon les chiffres avancés par le chef du Département des affaires africaines du ministère chinois des Affaires étrangères, Wu Peng, la Chine a aidé les pays africains à éliminer la fracture numérique et à saisir les opportunités de la révolution de l’information.
Selon un livre blanc intitulé « La Chine et l’Afrique dans la nouvelle ère : un partenariat d’égalité », ce sont au total, plus de 200 000 km de fibre optique qui ont été installés, donnant accès à l’Internet à haut débit à six millions de foyers en Afrique, et desservant plus de 900 millions d’habitants locaux. « La Chine a été le premier partenaire commercial de l’Afrique pendant douze ans, depuis 2009. La part du commerce de l’Afrique avec la Chine dans le commerce extérieur total du continent a continué d’augmenter, le chiffre dépassant 21% en 2020 », a détaillé Wu Peng.
C’est dire que le VIIIe FCSA se tient sous de bons auspices en dépit des difficultés importantes que la COVID-19 a causé dans les échanges commerciaux. Dans la nouvelle ère, la Chine et l’Afrique devront consolider les acquis de ce cadre de dialogue constructif qu’est le FCSA pour insuffler plus de dynamisme dans les échanges à divers niveaux. Les challenges inhérents à la promotion de la paix, de la stabilité, du développement et de la prospérité demeurent importants en Afrique.
Espérons que ces priorités seront prises en compte dans les nouvelles mesures que la Chine et l’Afrique vont définir pour les trois prochaines années. Puisse la réunion de Dakar consolider davantage la confiance mutuelle entre les deux parties et que les peuples africains et chinois tirent le meilleur de cette coopération qui s’enracine durablement.
Karim BADOLO