Dans le cadre de la Journée de l’Europe, l’ambassadeur de l’Union européenne au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi, a échangé avec la presse, lundi 5 mai 2025, à Ouagadougou.
L’Union européenne (UE) souffle cette année ses 75 ans d’existence. Pour marquer cet événement historique, son ambassadeur au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi, a convié les professionnels des médias à un cocktail, le lundi 5 mai 2025, à Ouagadougou. Face aux journalistes, il a présenté l’UE, ses interventions, sa vision et sa collaboration avec le Burkina Faso. L’ambassadeur Daniel Aristi Gaztelumendi, a rappelé que l’Union européenne a été créée le 9 mai 1950, à travers le discours prononcé par Robert Schuman, alors ministre français des Affaires étrangères.
« Après trois quarts de siècle d’une intégration toujours plus approfondie et d’une adhésion croissante, on retrouve une Union soudée de 27 Etats membres, 450 millions de citoyens, la troisième économie mondiale et le plus important bailleur pour le développement », a souligné le diplomate. Pour lui, cet anniversaire est l’occasion de revenir sur les valeurs fondamentales qui caractérisent l’UE à savoir la paix, la solidarité, la démocratie, la coopération et le respect des droits humains.
Il a insisté sur la place incontournable qu’occupe, aujourd’hui, l’Union européenne dans les relations internationales comme acteur économique et politique mais aussi comme partenaire de développement et acteur humanitaire engagé. Pour le chef de coopération de l’UE au Burkina Faso, Marc Duponcel, depuis l’indépendance du Burkina Faso, l’Union européenne a été un partenaire constant du pays. Il a indiqué que trois grands axes structurent cette coopération. Le premier concerne les infrastructures. Dans ce domaine, a-t-il expliqué, l’UE finance des projets tels que l’adduction d’eau potable, l’assainissement et la construction de marchés alimentaires.
Environ 200 milliards de francs CFA investis
A Ouagadougou, le canal de Tanghin est cité comme un exemple concret de ces investissements. Le deuxième axe de la coopération touche au développement socio-économique où l’organisation soutient le développement des chaînes de valeur agricoles, en lien étroit avec les objectifs nationaux comme l’offensive agropastorale. « Nous travaillons aussi bien à la production qu’à la transformation et à la commercialisation des produits », a expliqué le chef de coopération.
Le troisième pilier, a-t-il ajouté, porte sur le développement humain et la cohésion sociale. Dans ce volet, l’UE intervient dans des secteurs comme la santé, l’éducation, la formation professionnelle, mais aussi dans la prévention des conflits liés à la gestion des ressources naturelles. M. Duponcel a aussi souligné l’importance accordée à la culture rappelant que l’UE soutient des événements majeurs tels que le FESPACO et le SIAO. Elle finance également des projets de recherches agricoles innovants, à travers des programmes comme DéSIRA, qui favorisent l’innovation dans un secteur jugé crucial pour le développement du Burkina. M. Duponcel a rappelé que sur la période 2021-2024, environ 300 millions d’euros, soit près de 200 milliards F CFA ont été injectés dans la coopération bilatérale avec le Burkina Faso.
Pour lui, ces fonds visent essentiellement à renforcer la stabilisation et la résilience en accord avec les priorités fixées par le gouvernement. Selon Marc Duponcel, la stratégie européenne repose sur une approche territoriale intégrée qui permet de concentrer les actions dans des zones géographiques précises afin de créer des synergies entre les projets et maximiser leur impact. Après 75 années d’existence, l’UE selon ses premiers responsables demeure toujours engagée à soutenir les populations à travers le monde. Pour 2025, un budget humanitaire annuel de plus de 1,9 milliard d’euros a été adopté par les 27 Etats membres pour soutenir d’autres pays.
Soumaïla BONKOUNGOU
Samira KIENORE
(Stagiaire)