Accord de facilitation des échanges : le secteur privé se met à niveau

Le Centre du commerce international (ITC), en collaboration avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Chambre du commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), organise un atelier national de renforcement des capacités des  acteurs du secteur privé burkinabè sur l’accord de facilitation des échanges, les 15 et 16 novembre 2018, à Ouagadougou.
L’accord de facilitation des échanges est un important outil de promotion du commerce transfrontalier. Sa mise en œuvre réussie implique son appropriation par les différents acteurs. Pour relever ce défi, le Centre du commerce international (ITC), en collaboration avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Chambre du commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), organise, les 15 et 16 novembre 2018, à Ouagadougou, un atelier national de renforcement des capacités du secteur privé burkinabè sur ledit accord. Selon la représentante de ITC, Victoria Tuomisto, cet atelier de 48 heures vise à permettre aux acteurs privés burkinabè de comprendre les mesures contenues dans l’accord  de facilitation des échanges et les bénéfices qu’il leur apporte et à trouver les moyens de tirer les meilleurs avantages de cet instrument.
La session  a également pour objectif d’aider le secteur privé à renforcer ses capacités en matière de plaidoyer auprès des autorités publiques en charge de la mise en œuvre de l’accord de facilitation des échanges, a-t-elle ajouté. Enfin, la formation devrait permettre aux entreprises privées de participer efficacement au dialogue public-privé dans le cadre des discussions avec les autorités et les agences compétentes en matière de procédures administratives liées aux échanges transfrontaliers, a poursuivi la représentante du Centre du commerce international. Elle a défini la facilitation des échanges comme étant la simplification, la modernisation, l’harmonisation des processus d’exportation, d’importation et de transit, et qui sont des questions fondamentales pour s’insérer dans le système commercial régional et mondial.
Pour le vice-président de la CCI-BF en charge des services, Doudou Doumbia, le Burkina Faso, qui a ratifié l’accord  de facilitation des échanges le 21 septembre 2018,  est désormais dans l’obligation de mettre en œuvre les réformes prévues par ladite convention et de créer un environnement favorable aux échanges internationaux. Dès lors, la tenue de toute activité allant dans  ce sens est d’un grand intérêt pour le représentant institutionnel du secteur privé dont l’une des missions est d’œuvrer à l’amélioration des climats des affaires, a indiqué le directeur général adjoint de la CCI-BF, Emmanuel Yoda.  « Cet atelier va nous permettre de relever cet important défi qui consiste à former le plus largement possible les acteurs au contenu des mesures qui ont été prises mais aussi à les informer des bénéfices de cet accord en termes de réduction du coût et des délais  des procédures en matière de commerce transfrontalier », a souligné M. Yoda.
Au regard de l’importance de cet atelier, le vice-président de la CCI-BF a exhorté les participants à saisir l’opportunité de ce renforcement de capacités pour s’approprier au mieux le contenu de l’accord de facilitation des échanges.
Entré en vigueur le 22 février 2017, l’accord de facilitation des échanges se fonde sur trois éléments majeurs. Il s’agit des réformes sur l’accès à l’information sur les procédures administratives et la transparence envers le secteur privé, les réformes sur les procédures en vue de la réduction des coûts et des délais des échanges commerciaux et du renforcement du dialogue privé-public dans le cadre de la mise en œuvre des réformes de facilitation des échanges, a indiqué Victoria Tuomisto.
Pour la réalisation de l’atelier, le Centre du commerce international a bénéficié de l’appui financier de la Coopération danoise au développement, DANIDA.

Mahamadi SEBOGO
msebogo@yahoo.fr

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