AES/Niger : le FMI prévoit une croissance économique de 8,8 % en 2024

Au Niger, les perspectives économiques sont favorables à court terme, avec une croissance projetée à 8,8 % pour 2024, rapporte un communiqué du Fonds monétaire international (FMI) publié ce samedi 09 novembre 2024. 

Selon le communiqué, cette croissance sera « soutenue par les exportations de pétrole, la levée des sanctions et une bonne saison agricole ». Aussi, a ajouté le document,
« les efforts continus des autorités pour simplifier le système fiscal et adopter une stratégie de gestion des recettes pétrolières sont des réformes essentielles pour créer un espace budgétaire afin de répondre aux besoins de dépenses de développement ». Cependant, a averti le FMI, « cette perspective positive est soumise à des risques de baisse ».

Les autorités nigériennes et l’équipe du FMI ont conclu un accord au niveau des services sur la sixième revue du programme économique appuyé par la facilité élargie de crédit,

Ce communiqué, note-t-on, est publié à la suite d’un accord conclu entre les services du FMI, représenté par M. Antonio David, chef de la délégation   et les autorités nigériennes, notamment le Premier ministre et ministre de l’économie et des finances, M. Ali Mahaman Lamine Zeine, à l’occasion de la sixième revue du programme économique du Niger au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et la deuxième revue au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) ont mené les consultations de 2024 au titre de l’article IV. Du 28 octobre-9 novembre, 2024, a rapporté le communiqué, une équipe des services du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par M. Antonio David a tenu des réunions sur la sixième revue de l’accord avec le Niger soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) et la deuxième revue du programme soutenu par la facilité pour la résilience. A la fin de la mission, M. David a indiqué que « les autorités nigériennes et l’équipe du FMI ont conclu un accord au niveau des services sur la sixième revue du programme économique appuyé par la facilité élargie de crédit, sur la deuxième revue de l’accord au titre de la facilité pour la résilience, la durabilité et ont mené les consultations de 2024 au titre de l’article IV ». « L’accord au niveau des services sera soumis à l’approbation de la Direction et du Conseil d’Administration du FMI. La réunion du Conseil et la durabilité (FRD) au titre de l’article IV est prévue en décembre 2024. L’achèvement de la revue de la FEC permettrait un décaissement à hauteur de 13,16 millions de DTS (environ 17,4 millions de dollars, soit 10% de la quote-part du Niger) pour couvrir les besoins de financement extérieur du pays », a-t-il fait savoir. « De plus, l’achèvement de la deuxième revue de l’accord au titre de la FRD permettrait un décaissement additionnel de 25,66 millions de DTS (environ 34 millions de dollars, soit 19,5% de la quote-part du Niger), a-t-il poursuivi. « Malgré un contexte délicat tenant à certains facteurs tels que les conséquences humaines et matérielles des récentes inondations, des tensions de liquidité dans le secteur bancaire et des conditions de financements serrées, une forte reprise de l’activité économique est attendue cette année », a auguré l’émissaire du FMI, cité par le communiqué.

« La croissance est projetée à 8.8 % en 2024, principalement portée par les exportations de pétrole, par une campagne agricole favorable et par la levée des sanctions. L’activité économique devrait rester dynamique l’année prochaine, la croissance atteignant 7,9%, tandis que l’inflation devrait reculer à 3,7% », a prévenu l’institution de Breton Wood. « Néanmoins, les risques qui entourent ces perspectives sont orientés à la baisse. Une détérioration des conditions sécuritaires pourrait davantage peser sur l’activité économique, tandis que l’espace budgétaire pourrait se réduire si les conditions de financement régionales continuent à durcir », a alerté le FMI. « Parmi les autres risques extérieurs figurent la volatilité des cours des produits de base et les retombées économiques d’une escalade des conflits régionaux (comme les tensions au Moyen Orient)’, peut-on lire dans le communiqué.

Agence nigérienne de presse

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