Assemblée nationale : c’est parti pour la session des lois

L’Assemblée nationale a ouvert sa première session ordinaire de l’année, le mercredi 4 mars 2020 à Ouagadougou.

L’Assemblée nationale du Burkina Faso a respecté les exigences qu’impose la Constitution par rapport à l’exercice du pouvoir législatif. A cet effet, elle a ouvert sa première session ordinaire de l’année, le mercredi 4 mars 2020, conformément à l’article 87 de la Constitution qui stipule que chaque chambre du parlement a le droit de se réunir chaque année en deux sessions ordinaires. A l’ouverture de la session, le Président de l’Assemblée nationale (PAN), Alassane Bala Sakandé, a indiqué que malgré les multiples plans d’actions de lutte contre le phénomène terroriste, le mal perdure. Ce qui compromet le développement et affecte les conditions de vie des populations.

« La bande sahélo-saharienne reste préoccupante, notamment au Mali, Niger et au Burkina Faso qui connaissent la persistance des forfaits des groupes armés extrémistes », a-t-il déploré. Le chef du parlement a salué, le 25 févier dernier à Nouakchott, en Mauritanie, la tenue de la sixième session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel. De même, il a traduit sa reconnaissance aux partenaires qui accompagnent les pays de cet espace dans le combat contre l’hydre terroriste. « Le G5 Sahel a bénéficié beaucoup, notamment du plan d’actions contre le terrorisme mis en place par la CEDEAO d’un montant d’un milliard de dollars lors de son sommet tenu en septembre 2019 à Ouagadougou », s’est réjoui le PAN. Toutefois, il a invité au renforcement des actions d’opérationnalisation de la force conjointe et à associer les politiques d’investissements publics en faveur des populations locales. Car, la situation sécuritaire à occasionner de nos jours, « plus de 700 mille déplacés internes, deux millions de personnes ayant besoin d’assistance humanitaire, 120 centres de santé et plus de 2400 écoles fermées ».

L’IUTS, pour une sécurité collective

Sur la question de l’IUTS, le PAN a rappelé que la fiscalité est l’un des moyens qui s’offrent à tout Etat pour jouer son rôle d’aplanissement des inégalités sociales pour un mieux-être et assurer une sécurité collective. A l’entendre, l’actualité sur l’extension de la mesure sur les indemnités et les primes des agents de l’Etat par le gouvernement a créé des polémiques, invectives et de menaces opposant partisans et adversaires de la décision. Mais, il a dit reconnaître que la question de la fiscalité constitue un point de discorde entre l’Etat et les contribuables dans tous les pays.

C’est pourquoi, il a exhorté le gouvernement à créer les conditions d’une reprise diligente du dialogue. « J’invite les syndicats à se départir de toute logique de confrontation et à inscrire leurs moyens d’actions dans le strict cadre républicain et dans le sens de l’intérêt général », a demandé Bala Sakandé. Pour ce qui est de la préparation des élections législatives et présidentielle, le chef du parlement a appelé les partis de la majorité ainsi que l’opposition à réussir le scrutin pour qu’au sortir, la nation plus unie, forte et fière d’elle-même. Ainsi, le PAN a souhaité qu’au soir du 22 novembre, il n’y ait qu’un seul gagnant et un perdant, respectivement le peuple burkinabè et le terrorisme.

Yacouba SORY
(Collaborateur)

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