Financement des programmes d’urgence au Burkina : La France fait un don de plus de 8 milliards F CFA

Le directeur du CDCS, Eric Chevallier : « lors de ma visite, j’ai été frappé par l’extraordinaire générosité des populations burkinabè ».

Le directeur du Centre de crise et de soutien du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères (CDCS), Eric Chevallier, a animé un point de presse, le jeudi 15 avril 2021 à Ouagadougou, pour faire le bilan de sa visite au Burkina Faso. A l’occasion, il a annoncé un don de plus de 8 milliards FCFA de sa structure pour financer des programmes d’urgence.

Eric Chevalier, directeur du Centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (CDCS) en visite au Burkina Faso, du 13 au 15 avril 2021, était porteur de bonnes nouvelles pour le pays des Hommes intègres. En effet, au cours d’un point de presse, animé le jeudi 15 avril à Ouagadougou, pour marquer la fin de son séjour burkinabè, il a annoncé l’allocation d’une enveloppe financière de 13 millions d’euros, soit plus de 8 milliards F CFA de la part de sa structure pour financer les programmes d’urgence au Burkina Faso. Un million d’euros, soit plus de 655 millions F CFA de ce don, sera mis à la disposition des Forces de défense et de sécurité (FDS) pour le renforcement de leurs capacités d’intervention sur l’axe Ouaga-Kaya-Dori.

Et ce, en réponse à la demande formulée par le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, au sommet de Ndjamena en vue de renforcer les efforts en matière de sécurité sur cet axe prioritaire. Par ailleurs, une partie de cette somme servira, aux dires de l’émissaire français, au renforcement de l’action humanitaire. Selon les détails donnés par M. Chevallier, il s’agira principalement de renforcer les capacités de travail du Conseil national de secours d’urgence (CONASUR) notamment sa capacité d’enregistrement des Personnes déplacées internes (PDI) et des personnes vulnérables, en général.

« C’est une fonction très importante qui permet ensuite aux acteurs de l’aide de mieux travailler », a-t-il estimé. La sécurité alimentaire, qui constitue un problème majeur pour le Burkina Faso, sera également prise en compte dans cette enveloppe financière. « La période de soudure va bientôt arriver et nous avons jugé opportun d’apporter notre soutien aux populations en matière d’aide alimentaire en renforçant les activités du Programme alimentaire mondial et celles de deux ONG que nous soutenons, à savoir Action contre la faim et Solidarité internationale», a-t-il indiqué.

Des projets de santé seront également financés grâce au don du CDCS. Il s’agit principalement de l’amélioration de la capacité chirurgicale du Centre hospitalier régional (CHR) de Kaya et du soutien au Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Barsalogho.

« Nous allons aussi développer des projets d’accès à l’eau potable à travers l’ONG Oxfam que nous soutenons dans les régions du Centre-Nord et au-delà. Nous avons déjà appuyé la réalisation de forages et nous allons le poursuivre les mois à venir », a indiqué le directeur du CDCS. En plus de ces actions, la France entend financer un certain nombre de programmes en matière de relèvement socioéconomique et d’appui aux jeunes et femmes plus précisément à Djibo.

Par ailleurs, en vue d’exaucer le souhait du député-maire de Djibo, un projet de transformation alimentaire sera mis en œuvre dans la région. En somme, le don de la France servira à financer un programme complet qui prend en compte tous les axes prioritaires du moment, foi de Eric Chevallier. Il a insisté sur le caractère urgent du programme qui doit être mis en œuvre dans les plus brefs délais. Sans donner de dates précises pour le démarrage des projets, M. Chevallier a toutefois noté que les ressources seront envoyées à l’ambassade dans deux semaines maximum et qui sera alors chargée de les mettre à la disposition des ministères concernés pour un début effectif des activités dont les premiers résultats sont attendus avant la saison des pluies.

Nadège YAMEOGO

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