En séjour au Burkina Faso, le président du Conseil de la confédération suisse, Andreas Aebi, s’est adressé à la représentation nationale, lors d’une séance plénière, le lundi 19 avril 2021, à Ouagadougou.
La coopération entre le Burkina Faso et la Suisse se porte bien et va se renforcer davantage. C’est du moins, l’une des substances de l’adresse du président du Conseil de la Confédération suisse, Andreas Aebi, devant les députés à l’Assemblée nationale, le lundi 19 avril 2021. Le chef du Parlement suisse, qui est à sa première visite au pays des Hommes intègres, a, dans sa déclaration solennelle, félicité les représentants du peuple pour leur élection. Pour lui, cette élection à la tête de cette grande institution requiert une grande responsabilité et un engagement sans faille, au regard des défis de développement que le pays doit relever.
« Vos électeurs portent un grand espoir sur vous et vous font confiance. Et, ce n’est pas une tâche facile mais, il s’agit de placer le bien de sa population avant tout », a laissé entendre, d’entrée Andreas Aebi.
Pour un pays comme le Burkina, a-t-il indiqué, les besoins sont multiples et l’Assemblée nationale, dans toute sa composante, se doit de représenter cette pluralité. Effleurant l’historique de la démocratie de son pays, le président du Conseil de la confédération suisse, a rappelé qu’elle existe depuis 1848.
A cette date, a-t-il souligné, le peuple helvétique s’est donné sa toute première Constitution, d’un gouvernement national fédéral et d’un parlement bicaméral. « La Confédération suisse a conservé la structure fédéraliste héritée du passé et nous vivons l’unité dans la diversité », a-t-il fait savoir. Et d’ajouter que l’Etat fédéral suisse est constitué de 26 cantons et de 2300 communes qui se partagent les compétences, selon le
principe de la subsidiarité.
Poursuivre la coopération
Revenant sur les questions de développement auxquelles fait face le Burkina, le parlementaire suisse s’est dit intéressé par le secteur de l’agriculture. Ce, a-t-il justifié, dans la mesure où c’est l’un des secteurs-clé de l’essor économique. « En survolant le Burkina Faso, le paysage a éveillé ma curiosité, car le pays est dans le Sahel. Mais, comment pratiquer l’agriculture ? », s’est interrogé Andreas Aebi. En effet, en plus des aléas climatiques qui compliquent davantage la situation, il a soutenu que le secteur agricole doit retrouver de nouvelles voies et s’adapter afin de pouvoir produire plus efficacement et de manière plus durable.
A l’entendre, ce challenge est une urgence pour le Burkina mais aussi une nécessité en Suisse. En effet, a déclaré le parlementaire suisse, au nom de la coopération bilatérale, son pays va poursuivre ses appuis au Burkina dans le sens de la modernisation des fermes agricoles, à l’effet d’accroître la productivité et d’atteindre la sécurité alimentaire. « Nos deux pays ont également décidé de promouvoir la formation professionnelle dans le secteur de l’agriculture, de l’élevage, de l’exploitation forestière et de l’artisanat », a-t-il ajouté.
La représentation nationale, par la voix de son président, Alassane Bala Sakandé, a traduit ses gratitudes au chef du parlement helvétique et sa délégation pour cette visite qui témoigne l’excellence des relations entre les deux institutions. « Il est un soutien pour nous. Avec l’adresse aux députés, nous sommes sûrs que nous pouvons compter sur lui pour que la coopération entre nos deux pays puisse se poursuivre et, partant, entre nos deux parlements », a affirmé Bala Sakandé.
Soumaïla BONKOUNGOU