Ministre en charge de la fonction publique : des innovations pour satisfaire les usagers

Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale a organisé du 29 au 31 mars 2021 à Ouagadougou, des journées dites de découvertes des innovations publiques par les médias.

Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale innove, pour être efficace dans le traitement des dossiers des agents. Du 29 au 31 mars 2021, lors des journées dites de découvertes des innovations publiques, des journalistes se sont imprégnés des efforts fournis par le ministère pour une diligence dans le traitement des dossiers des usagers. A cet effet, les journalistes, ont pris connaissance du processus d’élaboration des actes de carrières et se sont assurés de la qualité du processus, la nouvelle plateforme e-services pour les retraités, les innovations dans l’organisation des concours…. Pour une meilleure satisfaction des usagers, ces innovations sont regroupées en quatre blocs, à savoir, l’innovation managériale, numérique, collaborative et pacificatrice. « Au niveau managérial, on a essayé d’envoyer un mode gestion du système privé, mais en essayant de briser les tabous, les idées reçues sur l’organisation administrative parce que notre modèle est inspiré du modèle français appelé : « modèle jacobin où il y a une forte centralisation », a dit le ministre en charge de la fonction publique, Séni Mahamadou Ouédraogo. C’est ce qu’on appelle la nouvelle gestion publique, a-t-il signifié. Et, elle s’est beaucoup inspirée du modèle du privé. Le chef peut rester le chef, mais il doit briser les barrières entre lui et ses collaborateurs, a précisé le ministre. Il a soutenu que cette approche managériale fait que le
caractère autoritaire de la relation patron-collaborateur-agent s’estompe pour devenir vraiment un travail d’équipe.

Au niveau numérique, le ministre en charge de la fonction publique, a décidé de miser sur les opportunités qu’offrent les innovations technologiques. « Il faut saisir les opportunités que nous offre le numérique. Nous avons voulu voir les meilleures solutions ailleurs. Des informaticiens qui ont un niveau informatique très élevé ont été identifiés au Japon, Canada, Belgique…. Nous avons une dizaine de e-services qu’on veut développer. Il y a des Burkinabè qui sont a Google, Microsoft…qui se sont identifiés et qu’on veut associer au projet », a confié le ministre. Lors de ces journées d’immersion, les journalistes ont découvert, les innovations de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM). Le constat, l’ENAM, est en chantier. Une bibliothèque, un amphithéâtre, un terrain de football avec une pelouse synthétique sont en phase d’achèvement.

Connecter l’administration et le secteur privé

Ces infrastructures ont été acquises grâce au financement de certains opérateurs économiques burkinabè ou champions. Selon le Directeur général (DG), Awalou Ouédraogo, bientôt, ces derniers viendront partager leurs connaissances avec l’ensemble des étudiants. « Ils seront des professeurs associés. Ils vont venir expliquer comment ouvrir une entreprise, la piloter…In fine, c’est le privé qui crée la richesse. C’est une démarche menée avec le ministre de la Fonction publique qui a permis d’atteindre de tels résultats », a précisé le DG de l’ENAM. Pour M. Ouédraogo, l’administration est au service du secteur privé et il faut les connecter. Car, la formation expérientielle est le modèle qui marche et prouvée par les bonnes universités anglo-saxon. L’ambition du DG de l’ENAM est la transformation de l’établissement en université publique basée sur le modèle anglo-saxon.

« L’Etat ne peut pas continuer à recruter en grand nombre d’agents chaque année. C’est impossible. J’ai prévu de façon scientifique, avec le regard universitaire que d’ici à 5 ans, l’ENAM devienne une université d’administration publique. Aucun Etat au monde ne va recruter 2000 agents, les confier à l’école, payer des présalaires pendant qu’ils se forment deux ans avant de les employer. Ça ne marchera pas. L’ENAM doit se transformer pour transformer l’administration », a expliqué M. Ouédraogo. Plusieurs réformes sont en cours à l’ENAM, l’objectif, c’est la reconnaissance par le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) des diplômes délivrés par l’école. A l’issue des journées de découvertes, des innovations publiques, ont souhaité qu’elles contribuent véritablement à une meilleure gestion des agents de l’administration.

Abdel Aziz NABALOUM
emirathe@yahoo.fr

 

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