
Le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI) a organisé, le samedi 13 décembre 2025 à Koudougou, la cérémonie de port de toges confectionnées avec la cotonnade 100% burkinabè des enseignants-chercheurs et chercheurs de la cohorte 2023-2025.
Ils sont au total, 809 nouveaux promus (2023-2025) du Conseil africain et malgache pour
l’enseignement supérieur (CAMES), à arborer fièrement, le samedi 13 décembre 2025, dans la cité du Cavalier rouge, leur toge faite avec le coton ‘’pur’’ du pays des ‘’Hommes intègres’’. Ils viennent des différentes universités, de l’Ecole normale supérieure et des institutions de recherche du Burkina Faso. La cérémonie était placée sur le thème : « De la toge à la nation : excellence, savoirs endogènes et patriotisme comme leviers de souveraineté pour le Burkina Faso », Parmi eux, il y avait 413 maîtres assistants, 168 maîtres de conférences y compris ceux agrégés, 61 maîtres de recherche, 93 professeurs titulaires, 7 directeurs de recherche et 67 chargés de recherche.
La combinaison des deux couleurs verte et bleue de la toge qui fait ressortir toutes les valeurs qui caractérisent le monde de la connaissance est, selon le directeur en charge
des affaires juridiques du ministère en charge de la recherche et de l’innovation, Dr Judicaël Djiguemdé, une toge protégée et personne d’autre en dehors du mi-nistère, n’a le droit de la faire reproduire. « Ce sont uniquement les enseignants-chercheurs et les chercheurs titulaires, inscrits sur la liste d’aptitude du CAMES, qui sont autorisés à porter la toge.
Elle ne peut être portée pour aller à un mariage, ni lors des soutenances, si la personne n’a pas encore le grade dans le CAMES, au risque de courir des sanctions pénales », a-t-il prévenu. Pour la présidente de l’Université Norbert-Zongo (UNZ), Pr Eugénie Maïga, le nombre important des nouveaux promus constitue la preuve de l’excellence académique burki-nabè et le témoignage concret de la qualité de l’engagement des chercheurs et enseignants-chercheurs dans la recherche scientifique.
« Vous êtes désormais les ambassadeurs de l’excellence académique et scientifique africaine. Vous devez perpétuer cet héritage, en contribuant à l’avancement des connaissances et à la recherche de solutions concrètes aux problèmes des Burkinabè », a-t-elle dit à l’endroit des lauréats. L’enseignant à la retraite Pr Vincent Ouattara, en donnant le sens de la thématique, a expliqué que le patriotisme est un acte de solidarité, à travers le rassemblement périodique autour du drapeau national et la toge est au service de la Nation.
Promouvoir une recherche utile
Le représentant des promus, Pr François Sawadogo, a pour sa part, indiqué que ces distinctions sont l’aboutissement d’un long parcours fait de travail, de persévérance, de rigueur scientifique et d’engagement au service du savoir. « Etre promus au CAMES n’est pas seulement une reconnaissance individuelle, mais collective, qui honore les communautés scientifiques que nous représentons les équipes de recherche auxquelles nous appartenons et les institutions qui nous ont formés et accompa-gnés. C’est aussi un acte, un appel exigeant à poursuivre l’effort, à maintenir l’excellence et à transmettre avec responsabilité », a justifié M. Sawadogo.
Et d’ajouter que leur mission dépasse la production de connaissances. Elle consiste à son avis, à former des femmes et des hommes capables de penser, d’innover et de transformer leurs sociétés dans un contexte africain marqué par de profondes mutations économiques, sociales, sécuritaires et environnementales. En revêtant ces tenues officielles, les promus ont affirmé leur attachement à l’éthique académique, à la qualité scientifique et à l’intégrité intellectuelle.
« Nous nous engageons à garantir la qualité de l’enseignement supérieur, à promouvoir une recherche utile et pertinente, à accompagner les jeunes chercheurs et à contribuer activement au rayonnement scientifique du Burkina », a-t-il rassuré. Les promus ont été invités à s’engager pour la mise en œuvre des grandes réformes engagées par leur ministère de tutelle, qui sont des nouveaux régimes des études, des filières prioritaires et de la carte universitaire, dont l’objectif est d’assurer un enseignement supérieur et une recherche de qualité au Burkina Faso. Pour le ministre en charge de la recherche et de l’innovation, Adjima Thiombiano, vis-à-vis de la société, la toge doit être ce bouclier qui la protège contre toutes les adversités et lui procure un développement endogène et souverain.
Afsétou SAWADOGO




