L’association ‘’Bundipanma’’ a organisé la cérémonie de restitution de la Ire édition du camp vacances « Cu tin jeli », samedi 13 septembre 2025, à Ouagadougou. Au total, 43 participants ont été initiés aux valeurs culturelles gulmancema.
L’association ‘’Bundipan-ma’’ a initié le camp vacances « Cu tin jeli » pour inculquer des valeurs traditionnelles gourmantché aux jeunes. La première édition a permis à 43 participants âgés de 5 à 20 ans d’apprendre à s’exprimer en langue gourmantché, de chanter et d’exécuter des pas de danse du terroir. Les campeurs ont fait la démonstration des savoir-faire acquis, samedi 13 septembre 2025, au complexe scolaire Newton Descartes de Wayalguin, à Ouagadougou.
« La culture gulmancema est si riche qu’elle mérite d’être promue. Pour atteindre ses objectifs, notre association a mis en place plusieurs activités dont le camp vacances ‘’Cu tin jeli’’. Le but est d’amener les jeunes à se réapproprier la culture de l’ethnie gourmantché », a justifié le porte-parole de l’association, Dioyabidi Thiombiano. Selon lui, il s’est agi de donner l’opportunité aux enfants de pouvoir se reconnecter avec leur culture, au moyen de la langue.
« Ils ont appris à se présenter, dire d’où ils viennent, qui sont leurs grands-parents. Ils ont également appris à chanter, car les chants permettent de comprendre la philosophie et même la cosmogonie d’une culture », a détaillé M. Thiombiano. En dehors des gourmantché, d’autres ethnies ont participé à ce camp vacances. Ce sont des Birifors, des Gurunsi, des Mossis, des Dagara, soit en raison de liens de parenté ou seulement par amour pour cette culture, ont estimé les organisateurs.
Une opportunité d’immersion culturelle
Grâce à cette initiation, a indiqué le porte-parole de l’association, des parents ont vu leurs enfants manifester un regain d’intérêt pour leur culture, leur langue et leurs pas de danse. « La curiosité que cela a suscité en eux est un motif de satisfaction. Nous savons que c’est une graine qui est plantée. Thierry Hermann Motandi a inscrit ses trois enfants au camp vacances « Cu tin jeli ». « Je ne regrette pas de les avoir inscrits.
Le rendu était appréciable. Cela montre que les organisateurs et les enfants se sont bien impliqués », s’est-il réjoui. A son avis, il est important aussi bien pour les enfants que pour les adultes de se remémorer de leur culture, en revenant aux sources. « C’est pour moi un devoir d’apprendre à mes enfants d’où je viens, de leur transmettre notre culture pour qu’ils puissent s’en servir pour mieux se développer », a-t-il dit.
La représentante des campeurs, Loiri Felicia Graciella Manipogba, au nom de ses amis, a remercié les formateurs et l’association « Bundipanma » pour cette belle opportunité d’immersion culturelle. « Grâce à l’initiative, on a découvert nos racines. On a aussi appris à dire des phrases simples, à chanter, à comprendre les salutations et surtout à mieux connaître nos prénoms et leur sens. Nous savons désormais que nos prénoms ne sont pas des mots choisis au hasard. Ils racontent une histoire, une identité, des espoirs, des bénédictions »,
a-t-elle reconnu.
Adama SAWADOGO