Le Burkina se dote d’un conseil national pour la promotion de l’anacarde

Le gouvernement vient d’adopter un décret de création du Conseil burkinabè de l’anacarde (CBA) au cours du conseil des ministres du 20 mars 2019. 

Selon le compte rendu de la rencontre, le CBA «vise à promouvoir la filière anacarde à travers la mise en œuvre des actions d’organisation, de coordination et de développement des activités de cette filière sur toute l’étendue du territoire national ».

L’anacarde est un produit d’exportation par excellence pour le Burkina. Dans la stratégie nationale d’exportation adoptée par l’APEX (Agence pour la promotion des exportations), il est classé au 3e rang, derrière le sésame et la filière bétail/viande mais devant le karité, la mangue et l’ognon.

L’analyse du dynamisme des exportations de la filière (taux de croissance des exportations) et du dynamisme de la demande mondiale (taux de croissance des importations) fait de l’anacarde le produit burkinabè le mieux positionné à l’exportation, exception faite du coton et de l’or. Toutefois, le potentiel de la quantité produite tout comme le dynamisme de la transformation locale restent faibles.

Un autre décret pris le même jour a prévu de prélever des taxes sur l’importation et la réimportation des noix brutes de cajou afin de garantir le financement durable de la filière.

Les recettes visées par ce décret étaient déjà perçues sur la base d’un arrêté interministériel de mars 2018.

Le Conseil burkinabè de l’anacarde ainsi créé aura un statut d’Etablissement public de l’Etat à caractère économique (EPEC).

Aimé Mouor KAMBIRE