Charte de l’eau du Bassin de la Volta : un plan d’actions en cours de validation

L’Autorité du Bassin de la Volta (ABV) organise, du 11 au 13 juillet 2019 à Ouagadougou, un atelier régional de validation des projets annexes et du plan d’actions de ratification et de mise en œuvre de la Charte de l’eau dudit bassin.

Trois projets annexes et un plan d’actions de ratification de la mise en œuvre de la Charte de l’eau du Bassin de la Volta, approuvés par le conseil des ministres de l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV), en mai 2019, sont en cours de validation. Pour la circonstance, une quarantaine de participants venus des six pays membres de l’ABV (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Togo, Bénin et Ghana) sont réunis, du 11 au 13 juillet 2019, à Ouagadougou. Ils vont, selon les organisateurs de l’atelier, examiner les attributions, la composition, l’organisation et le fonctionnement des organes spécifiques consacrés par la Charte de l’eau. Les modalités de production, de collecte, d’échanges et d’utilisation des données et d’informations ainsi que la procédure de notification préalable devraient être aussi passées à la loupe.

A l’ouverture des travaux, le directeur exécutif de l’ABV, Robert Yaovi Dessouassi, a indiqué que cette rencontre marque un arrêt momentané du processus d’élaboration de la charte. Il a salué, à l’occasion, les appuis «soutenus» de la Banque mondiale (BM), le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et la Coopération sur les cours d’eau internationale en Afrique (CIWA) au processus de gestion intégrée des ressources en eau du Bassin de la Volta. La Charte de l’eau, un enjeu majeur pour le Burkina Selon le représentant du ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Alassoun Sori, en adoptant ces «décrets d’application» de la Charte de l’eau, il s’agit d’un pas décisif vers son adoption formelle par le prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’ABV.

Dans cette logique, Il a rassuré tous les acteurs du soutien du département en charge de l’eau pour, également, faciliter la ratification de la charte par les parlements des six Etats membres de l’ABV. Alassoun Sori a, tout comme son prédécesseur, loué l’action des Partenaires techniques et financiers (PTF) pour le financement du «Projet de mise en œuvre du programme d’actions stratégiques du Bassin de la Volta (VSIP)», dans lequel s’inscrit la charte. Le directeur général des ressources en eau et point focal de l’ABV au Burkina Faso, Serge Traoré, a soutenu que la Charte de l’eau constitue un enjeu majeur pour le pays des Hommes intègres.

Car, a-t-il expliqué, elle permet de fixer les principes d’utilisation et de gestion équitables de la ressource en eau du Bassin de la Volta. Le projet VSIP, a précisé son coordonnateur, Dr Jacob W. Tumbulto, est financé à hauteur de 11 millions de dollars américains soit l’équivalent de 5 milliards 500 millions F CFA par le FEM et la CIWA et exécuté par la BM. Les Etats membres de l’ABV, pour finaliser la charte, outil juridique, règlementaire, institutionnel et technique de la gouvernance environnementale du bassin, devraient mobiliser, les finances nécessaires car le VSIP «expire» en août prochain, a rappelé le directeur exécutif de l’ABV.

Boukary BONKOUNGOU

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