Communion avec le Sud-Ouest

Gaoua, capitale régionale du Sud-Ouest du Burkina, a reçu le chef de l’Etat, Président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré. Le moins que l’on puisse dire c’est bien que la communion était totale entre le capitaine Traoré et les populations de cette partie de notre pays. Ce qui ne constitue pas une surprise au regard du projet de société que la Transition propose et concrétise au quotidien pour l’ensemble du Burkina. Le plus en vue reste la détermination à restaurer la plénitude du territoire national. Si hier cela sonnait comme une chimère, aujourd’hui, l’espoir est permis. Et la conséquence première, c’est bien ces projets de développement qui font échos avec la lutte pour la paix.

Gaoua demeure, comme l’ensemble du territoire, un vaste domaine qui espère bien des projets à mettre en œuvre pour le bien-être de ses populations. En posant la première pierre pour la construction d’un centre hospitalier universitaire, ultra-moderne de 300 lits, la Transition enlève du pied des populations du Sud-Ouest, et même pour des voisins, une épine qui les faisait languir chaque fois qu’il fallait évacuer un proche. Comme l’appétit vient en mangeant, le Sud-Ouest souhaite dans les limites de la Nation, la résolution de bien de situations cocasses parce que les gouvernants n’y avaient pas forcément prêté une oreille attentive.

Certes, la construction du CHR ne résout pas à elle seule les difficultés des populations, mais elle a au moins le mérite d’être une réponse à l’une des préoccupations de cette partie du pays, tout comme le bitumage en cours de l’axe Gaoua-Batié longtemps attendu. Gaoua, capitale régionale, est difficilement accessible par voie terrestre au regard de l’état des infrastructures routières. Malgré tout, le président de la Transition a foulé le sol du Bafuji par la route et cela est symbolique à plus d’un titre. D’abord, en parcourant l’axe Ouagadougou-Gaoua long de 400 kilomètres environ, le chef de l’Etat prouve que le Burkina revient de loin et est bien fréquentable, si l’on sait qu’il y a plus d’un an, la gendarmerie de Houndé, le poste de péage de Pâ et le poste forestier de Dano avaient subi la furie des terroristes. Ensuite, le capitaine Traoré salue ainsi la résilience et la bravoure hors-pair de ces peuples du Sud-Ouest qui, avant l’opérationnalisation des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), ont pris leur destin en main pour s’opposer avec succès à l’installation du terrorisme dans la région. Enfin, le chef de l’Etat a vécu lui-même le quotidien des usagers du tronçon Pâ-Dano-Diébougou dont les travaux de réhabilitation piétinent. En communiant avec les populations des grandes villes de l’axe comme Diébougou, il exprime ainsi sa proximité avec ses compatriotes dont les préoccupations constituent sa principale boussole. Dans tous les cas, cette sortie au Sud-Ouest traduit une complicité des autorités qui tiennent à toucher du doigt les préoccupations directes des populations à la base avec en toile de fond, cette sagesse africaine qui dit que « le meilleur messager d’une prison, c’est bien le prisonnier ».

De plus en plus, les populations savent que personne ne peut exposer leurs préoccupations mieux qu’elles-mêmes. C’est pourquoi, l’accueil à Gaoua a été enthousiaste et une communion entière entre le capitaine Traoré et les forces vives de la localité où les citoyens de tous les bords lui ont porté leurs préoccupations et du même coup, ont fait des propositions pour apporter leur pierre à la construction de l’ouvrage commun. Les propos des uns et des autres confirment le bien de cette option d’aller à la rencontre de toutes les couches sans intermédiaire. Le face-à-face a cela de charme que la parole est libre et il faut avoir les arguments hauts pour affronter ce peuple qui a pris conscience de sa vraie force. Il sait où se trouvent ses intérêts et ne monnaiera jamais cette liberté. Gaoua, comme toutes les localités qui ont reçu le capitaine Traoré, sort grandie d’une rencontre qui, au-delà de tout, est la marque de la considération d’un chef d’Etat envers ses concitoyens.

Assetou BADOH

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