Le gouverneur de la région du Djôrô, Siaka Barro, a effectué le vendredi 31 octobre 2025 une visite de suivi sur le chantier du complexe universitaire de Gaoua. Constatant un important retard dans l’exécution des travaux, il a exhorté l’entreprise à redoubler d’efforts pour respecter les engagements pris.
Sur le site en chantier du futur complexe universitaire de Gaoua, les travaux avancent, mais trop lentement au goût du gouverneur du Djôrô, Siaka Barro. Accompagné de techniciens et de cadres régionaux, Siaka Barro est venu le vendredi 31 octobre 2025 constater de visu l’état d’avancement des travaux, exécutés dans le cadre de l’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous (IPEQ). À l’issue de sa visite, le gouverneur n’a pas caché sa caché sa déception. « Je ne suis pas du tout satisfait de l’évolution des travaux. Le chantier devait être livré le 19 octobre, mais nous sommes aujourd’hui au 31, avec un taux d’exécution de seulement 30,75 % alors que le délai est déjà consommé à plus de 100 % », a-t-il déploré.
Le complexe universitaire de Gaoua, qui comprend notamment un bâtiment pédagogique de type R+2 extensible en R+3 comportant des bureaux, des salles de cours, des salles de travaux dirigés et un amphithéâtre de 500 places, devait accueillir les étudiants dès l’année académique 2025-2026.
Pour le gouverneur, ce retard compromet la mise à disposition du complexe pour l’année académique 2025-2026. Il a invité l’entreprise à doubler son personnel, à mobiliser davantage de ressources et à accélérer la cadence, afin que les bâtiments puissent être exploités au plus tard au deuxième trimestre.
« L’objectif du gouvernement et du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, est clair : offrir aux enseignants et aux étudiants des cadres de travail dignes et modernes. Quand un chantier prend du retard, c’est toute cette vision qui piétine », a rappelé Siaka Barro.
Du côté de l’entreprise, le conducteur des travaux, Dieudonné Oubilbiga, a reconnu les lenteurs mais assure que tout est mis en œuvre pour corriger la situation. « Nous sommes conscients du retard. Dès à présent, nous renforçons les équipes et utilisons des adjuvants pour accélérer la prise des dalles et avancer plus vite », a-t-il expliqué.
Selon lui, plusieurs facteurs ont contribué à ralentir le chantier : le long délai d’approbation des plans, les difficultés liées à la topographie du terrain et l’approvisionnement en matériaux de qualité.
« Le sable vient de Bobo-Dioulasso et le concassé de Ouaga, car ce sont les sites qui offrent les meilleurs agrégats selon les analyses du laboratoire. Mais la distance allonge considérablement les délais », a précisé le technicien.
L’entreprise a promis toutefois d’intensifier le travail afin d’atteindre un niveau d’avancement significatif d’ici fin décembre 2025.

Pour sa part, le gouverneur a annoncé qu’il reviendra sur le site à la fin du mois de novembre pour apprécier les progrès réalisés. « Nous sommes prêts à accompagner l’entreprise, mais il faut que chacun s’engage pleinement. L’État burkinabè veut des résultats concrets pour ses étudiants », a-t-il insisté.
Ce complexe universitaire de Gaoua, une fois achevé, viendra renforcer l’offre d’enseignement supérieur dans la région du Djôrô, foi du gouverneur, et incarnera la volonté du gouvernement de rapprocher l’université des territoires.
Boudayinga J-M THIENON
 
            
