Contrats d’objectifs des ministres :une performance globale de 88,33% en 2024

L’évaluation des membres du gouvernement par le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, s’est poursuivie les vendredi 14 et samedi 15 février 2025, à Ouagadougou.

L’évaluation annuelle des membres du gouvernement sur la base des contrats d’objectifs a fait ressortir que le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme a obtenu un taux de réalisation de 90,98% de ses objectifs, à la date du 31 décembre 2024. « Nous avons travaillé à mettre en œuvre de façon effective la stratégie de communication de guerre à travers un plan d’action opérationnel qui a vu la mise en œuvre d’actions majeures telles que la production d’émissions audiovisuelles dans les langues nationales, la tenue de sessions de formation au profit des médias et la production de contenus de sensibilisation des populations sur la mobilisation générale contre le terrorisme et également sur des questions liées à la cohésion sociale et à la citoyenneté », a expliqué le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme Pindgwendé Gilbert Ouédraogo.

Au département de la Communication le ministre, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a fait un taux de 90,98% en 2024.

Il a précisé également que le département en charge de la communication a œuvré au renforcement des capacités des médias publics et privés à travers des subventions et la signature de deux contrats-plans avec la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) et les Editions Sidwaya. L’érection de l’Agence d’information du Burkina (AIB) en établissement public de l’Etat a également été un atout. Aussi, 2024 a été marquée par des réformes structurelles dans le domaine de la culture et du tourisme. L’adoption d’une nouvelle loi sur l’organisation du cinéma, en décembre,
ouvre la voie à la mise en place de l’Agence burkinabè de la Cinématographie et de l’Audiovisuel, qui aura pour mission de renforcer les capacités des acteurs et de garantir un mécanisme de financement pérenne du secteur. Parmi les événements culturels d’envergure organisés en 2024, figurent la 21e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) à Bobo-Dioulasso, le Festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou (CITO) et la Nuit de l’entrepreneur culturel. Un autre acquis du département en charge de la culture est l’inscription de la Cour royale de Tiébélé au patrimoine mondial de l’UNESCO. En termes de perspectives, le ministre Ouédraogo entend consolider les acquis et intensifier des actions en faveur de la lutte contre la désinformation. L’organisation FESPACO 2025, la tenue des UACO, et des Prix Galian, sont également dans le viseur du département.

Plus d’1,9 million de personnes assistées en 2024

La ministre de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale (MAHSN), le commandant Pélagie Kabré a atteint un taux d’exécution de 91,23 % de son contrat d’objectifs. Elle a précisé que les actions visaient principalement l’autonomisation des populations cibles du ministère, à savoir les personnes pauvres et vulnérables, les personnes déplacées internes, les femmes, les personnes vivant avec un handicap et les personnes âgées. Selon la ministre Kabré, environ 1,9 million de personnes ont bénéficié d’une assistance alimentaire. Près de 80 000 femmes, dont des PDI, ont été soutenues dans des Activités génératrices de revenus (AGR). Plus de 9 000 enfants non accompagnés ou séparés ont bénéficié d’une prise en charge psychosociale, et plus de 3 000 filles à risque ou victimes de mariage d’enfants ont obtenu des bourses scolaires. « Un millier de personnes en situation de handicap ont reçu un soutien matériel et des dispositifs de mobilité », a ajouté Pélagie Kabré. Mais en 2024, l’inaccessibilité de certaines localités et la rareté des ressources ont perturbé les actions du département selon l’officier militaire. Interrogée sur l’impact de la suspension des financements de l’USAID, la ministre a rassuré les partenaires et bénéficiaires que des dispositions nécessaires sont prises par le gouvernement pour assurer la continuité des actions jadis menées sur le terrain avec l’accompagnement de l’USAID.
Au cours de son évaluation, le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, le général de brigade, Célestin Simporé, a rassuré que les opérations menées en 2024 ont permis un retour massif des populations déplacées. « Nous avons une atteinte d’objectifs de 89% et un taux d’occupation et de reconquête du territoire d’à peu près 71% à la date du 31 décembre 2024 », a-t-il fait savoir. Des résultats satisfaisants qui ont amené le patron de la défense à rendre un hommage aux forces combattantes (FDS et VDP) et à l’ensemble des Burkinabè qui contribuent progressivement à un retour de la paix. « La guerre n’est pas finie. La situation n’est pas encore pliée, même si les groupes terroristes sont affaiblis sur tous les plans, à savoir logistique et psychologique. Nous ne sommes pas encore au bout du tunnel », a-t-il souligné cependant. C’est pourquoi, le ministre a pris l’engagement de continuer à travailler de sorte à renforcer les capacités opérationnelles des forces combattantes à travers le recrutement et un meilleur équipement, afin que d’ici la fin de 2025, le bilan soit meilleur.

La force conjointe de l’AES pour pacifier le Sahel

« Nous plaçons l’année 2025 sous le sceau d’opérations d’envergure, en collaboration avec les forces partenaires de l’AES et la mise en place d’une force conjointe de l’AES, en vue d’agir sur tous les fronts pour que l’ennemi commun puisse comprendre qu’il est grand temps de déposer les armes et se mettre en collaboration avec le reste de la population pour la lutte pour l’indépendance véritable, la souveraineté et le développement », a déclaré le Gal Simporé.

La ministre de l’Action humanitaire le commandant, Pélagie Kabré, a rassuré que des dispositions nécessaires sont prises par le gouvernement pour assurer la continuité des actions jadis menées l’USAID en cas de suspension de ce programme.

Au niveau du ministère de la Santé, les efforts déployés en 2024 ont été guidés par deux grands objectifs : la prise en charge rapide des situations d’urgence dans les zones sécurisées et pour les populations déplacées internes, ainsi que l’amélioration de l’accès aux services de santé et de nutrition pour l’ensemble des populations burkinabè. Ces efforts selon le ministre Robert Kargougou ont permis d’atteindre un taux de réalisation des objectifs de 89,82%.

En effet, plus de 178 000 enfants malnutris, ainsi que 230 000 enfants atteints de paludisme ont été pris en charge, au cours de l’année écoulée. De plus,
350 000 femmes enceintes ont bénéficié d’un traitement préventif contre le paludisme. Grâce à la gratuité des soins, plus de 8 millions de prestations ont été offertes aux enfants de moins de 5 ans et 7,5 millions aux femmes enceintes, a-t-il indiqué. La numérisation des fiches de soins a également permis au département de M. Kargougou d’améliorer la gestion des services de santé. Et pour 2025, les priorités du ministère de la Santé incluent la prévention, la généralisation du dossier médical informatisé, l’achèvement du centre de radiothérapie de Bobo-Dioulasso et l’amélioration de l’accès à l’eau dans les formations sanitaires. Il a rendu hommage à ses collaborateurs, notamment les agents opérant en zones à défi sécuritaire, pour leur engagement à assurer la continuité des soins essentiels au Burkina Faso.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Pr Adjima Thiombiano, a fait le point des réalisations et présenté les défis. Avec un taux d’exécution de 81,7 % du contrat d’objectifs, plusieurs avancées notables ont été enregistrées dans ce département. Le ministre a mis en avant les efforts déployés pour réduire les retards académiques. « Nous avons réussi à résorber 81 % des retards, ce qui permet aujourd’hui à certains établissements de procéder à la sortie des promotions, notamment des bacheliers de 2021 »,
a-t-il souligné. Le ministre Thiombiano a expliqué que pour moderniser les universités, la connectivité a été améliorée sur l’ensemble du territoire.

Résultats reluisants dans les secteurs académiques

 

Le ministre chargé de l’Environnement, Roger Baro : « des unités combattantes ont été déployées pour contribuer à la reconquête du territoire, protéger les massifs forestiers et les infrastructures hydrauliques ».

Par ailleurs, l’entrepreneuriat étudiant a connu un essor important. « En 2023, nous avions incubé 50 étudiants dans la production agricole. En 2024, nous avons porté ce chiffre à 88 et élargi le programme à la production halieutique, en intégrant six stations de recherche », a indiqué le Pr Ardjouma Thiombiano. Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Malgré les avancées citées, certains défis subsistent, selon le ministre, notamment la lenteur dans l’exécution des chantiers d’infrastructures. Selon lui, cette évaluation a permis au
Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, de donner des instructions claires pour renforcer les acquis et relever les défis. Il s’agit surtout de la mise en œuvre de la carte universitaire, l’identification des filières prioritaires ainsi que le développement du patriotisme et du civisme chez les étudiants à travers l’introduction des montées des couleurs dans les universités et la création de jardins universitaires pour initier les étudiants à la production agricole et halieutique. Au département de l’Enseignement secondaire, de la Formation professionnelle et technique, le Dr Boubakar Savadogo a indiqué que le bilan présenté au Premier ministre a été évalué à un taux de 82 % sur l’exécution du contrat d’objectifs de 2024. A l’entendre, ce résultat est très satisfaisant, compte tenu de la nouveauté du département. Parmi les avancées majeures, le ministre a relevé trois indicateurs clés. Il s’agit notamment de l’augmentation du taux de jeunes bénéficiant de l’enseignement et de la formation professionnelle, atteignant 100 % des objectifs fixés, de la réalisation des référentiels et documents cadres, qui ont également atteint 100 % de mise en œuvre, et des autres activités moins avancées, en raison de lenteurs administratives et de la clarification des tutelles entre partenaires, mais qui seront finalisées en 2025. Aussi le chef du département de la Formation professionnelle et technique a révélé la stratégie de son ministère pour transformer le paysage éducatif du Burkina Faso.

« Nous nous sommes fixés pour ambition, en accord avec les instructions du chef de l’Etat, d’orienter à l’avenir, au moins 60 % des élèves du secondaire vers l’enseignement technique et la formation professionnelle. Aujourd’hui, ce taux est seulement de 5 %. Nous voulons donc totalement inverser la tendance », a-t-il déclaré. A sa suite, le ministre de l’Enseignement de base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, Jacques Sosthène Dingara, a également présenté les acquis de son département au chef du gouvernement. En effet, le contrat d’objectifs du ministre Dingara portait sur trois axes que sont la reconstruction des infrastructures scolaires, la réforme du système éducatif et la promotion des langues nationales. Il a été réalisé à hauteur de 91,26 %. Un taux satisfaisant qui traduit les performances du système éducatif burkinabè, malgré la situation sécuritaire. « Nous avons des motifs de satisfaction. Le taux de préscolarisation est passé de 6,6 % en 2023 à 6,9% en 2024. Ce taux est encore faible et nous travaillons à l’améliorer. À la rentrée 2024, on avait environ 260 Centres d’éveil et d’éducation préscolaire (CEEP), encore appelés garderies et crèches. Nous avons ouvert 309 CEEP au dernier trimestre de 2024, ce qui veut dire que l’effectif a
doublé. Cela traduit la volonté des plus hautes autorités de développer ce pan de notre système éducatif. En ce qui concerne le primaire, nous avons réalisé un taux brut de scolarisation de 78,4% en 2024, contre 74,4% en 2023. Ce bond signifie que notre système est en train de se reconstituer, que des efforts ont été faits et que les acteurs ont accompli de grandes tâches », a expliqué le ministre Dingara. Selon lui, des instructions et des orientations ont été données par le chef du gouvernement, notamment pour l’officialisation de nos langues nationales et le renforcement de la réforme du système éducatif.

Le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré Gouba, a présenté un bilan globalement satisfaisant. Il a souligné l’adoption du nouveau code minier et de ses textes d’application comme l’une des grandes réalisations de l’année 2024. Sur 19 textes, le ministère a pu porter en Conseil des ministres 18 qui ont été adoptés. Le ministère a également travaillé à faire adopter le contenu local dans le secteur minier. La lutte contre la fraude a aussi occupé une place importante dans les activités du ministère. Grâce aux efforts de la Société nationale des substances précieuses (SONASP), la production d’or a atteint plus de 8 tonnes au 31 décembre 2024, contre une prévision initiale de 500 kg. En matière d’énergie, le ministre a évoqué les progrès réalisés dans le cadre du programme de développement du nucléaire, un projet stratégique pour la souveraineté énergétique du Burkina. Il a aussi annoncé la construction de nouvelles infrastructures de transport et de distribution d’électricité. « Au total, 220 km de lignes ont été construits. Il y a également le démarrage des travaux dans 105 localités. Et, au 31 décembre, nous avons pu réceptionner les infrastructures dans 60 localités », a souligné le ministre. Globalement, le ministère en charge des Mines affiche un taux d’exécution de 85,83 % au titre de l’année 2024. Selon le ministre Zabré Gouba, le chef du gouvernement a donné des orientations à intégrer dans les documents programmatiques de 2025, afin d’accroitre la valeur ajoutée du secteur de l’énergie et des mines.

Réceptionner des Datacenter

Au ministère de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, le taux de réalisation des activités au titre de l’année 2024 est de 90,4%. Un taux très appréciable selon sa première responsable, Aminata Zerbo. Pour elle, ce taux est le fruit de l’engagement de ses collaborateurs. En termes d’activités réalisées Mme Zerbo a cité le lancement d’un projet de couverture de plus de 130 localités se trouvant dans les zones blanches à travers le Fonds d’accès de services universels et la réhabilitation du réseau national informatique de l’administration. « Au niveau des services, nous avons pu mettre en exploitation plusieurs plateformes majeures. Nous avons également entrepris les travaux de signature électronique pour renforcer cette dynamique de dématérialisation. Nous sommes autour de 70% pour cette activité et espérons la mettre en exploitation en 2025. Nous allons poursuivre l’accélération de la dématérialisation des services en collaboration avec tous les autres secteurs », a affirmé la ministre chargée de la Transition digitale. Sur le plan juridique, un avant-projet de loi d’orientation du numérique et des activités postales, un autre sur les activités postales ont été élaboré également. « Comme perspectives pour 2025, nous espérons réceptionner les deux Datacenter en cours et poursuivre la réflexion pour la mise en place d’un Datacenter national. Nous allons poursuivre la couverture des zones blanches », a-t-elle souligné. Le département prévoit également de mettre en place le système d’identification unique électronique de la personne suivi de l’enrôlement massif des populations à travers le projet WURI.

Accès aux logements décents

Au département de l’Urbanisme et de l’Habitat, le taux de réalisation se situe à 88,77% au 31 décembre 2024, selon le ministre Mikaïlou Sidibé et se repose sur quatre objectifs. Le premier est relatif à la planification et l’aménagement urbain. A ce niveau, l’évaluation du schéma-directeur de Grand-Ouaga et l’élaboration d’une stratégie nationale de reconfiguration urbaine. Des voiries ont été aménagées dans les villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso sont les résultats atteints « Nous avons également achevé la phase conditionnelle du projet de renforcement du réseau d’assainissement de la ville de Ouagadougou, qui consiste à aménager le barrage à la sortie du parc Bangreweogo. Une étude pour la quatrième et la dernière phase de ce projet est presque achevée. Cela nous permettra d’éviter de revivre des inondations comme celles du 1er septembre 2009 », a-t-il soutenu. Dans le cadre du 2e objectif, relatif aux questions d’habitat et de construction, le ministre a expliqué que des logements ont été produits et le travail se poursuit dans le cadre du programme de production de 50.000 logements à l’horizon des cinq prochaines années à venir.
« Nous avons produit des études architecturales et techniques pour accompagner ces dynamiques.
Nous avons préparé des études techniques de projets d’envergure qui vont être lancés dans le complexe de la transition des marchés modernes », a-t-il déclaré. L’amélioration de la gouvernance urbaine est le troisième objectif. M. Sidibé a cité la relecture des textes principaux du code de l’urbanisme et de la construction et la mise en place des plateformes pour faciliter l’usage aux citoyens, comme des acquis. Pour ce qui concerne le dernier objectif relatif au contrôle des normes d’aménagement et de construction, le ministre en charge de l’urbanisme s’est dit conscient que des défis majeurs restent à relever. A cet effet, le contrat d’objectif de 2025 va mettre un accent particulier sur la question et permettre aux citoyens d’avoir accès aux logements décents. Il y a aussi la restructuration des zones d’habitats spontanées et la gestion du passif lié à l’activité de la promotion immobilière. « C’est l’occasion pour nous également de saluer et de féliciter le personnel du ministère en charge de l’habitat et de l’urbanisme pour les efforts », a-t-il poursuivi.

Protéger les massifs forestiers

Le ministre chargé du Commerce, Serge Poda : « des équipements ont été acquis et distribués à des artisans pour renforcer leur capacité de production ».

Sur une cotation de 100, le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, a atteint 86,18% de son contrat d’objectif au 31 décembre 2024, a annoncé son premier responsable, Roger Baro. « Nous avons pu permettre à près de 680 000 personnes d’avoir accès à l’eau potable en milieu rural et urbain. Plus de 300 000 personnes ont accès à des systèmes d’assainissement, notamment les latrines familiales. Des latrines publiques ont été également mises en place », a-t-il expliqué. Sur le plan de la reconquête du territoire, le département en charge de l’environnement, en plus du développement rural et local, contribue à la sécurisation avec le corps des Eaux et Forêts. À ce niveau, il y a eu une réarticulation avec la création de 19 unités combattantes des eaux et forêts. Ils ont été déployés pour contribuer à la reconquête du territoire, de protéger les massifs forestiers et les infrastructures hydrauliques. « A ce jour, 4 unités sont opérationnelles.

Pour que cette opérationnalisation soit effective, on a été autorisé à recruter 1275 assistants des eaux et forêts, dont 300 issus du rang des VDP. Cela va permettre d’avoir un vivier assez important pour la sécurisation », a révélé le ministre. Dans le domaine de l’environnement, des arbres ont été plantés, des espaces verts aménagés dont des ronds-points à Ouagadougou. « Le Premier ministre nous a instruits d’accélérer sur ce dossier, pour que celui qui vient à Ouagadougou puisse avoir un espace plaisant pour son séjour. Nous avons également travaillé sur la question de la mobilisation des eaux de surface dans les barrages », a-t-il précisé.
Sur la question de l’eau, pour 2025, des orientations ont été données de se tourner vers la mobilisation de l’eau souterraine permettant de mettre en place des systèmes multi-localités.

La construction des infrastructures sportives envisagées

Le contrat d’objectif du ministère des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi de l’année 2024 est bâti autour de dix objectifs stratégiques déclinés en 19 actions prioritaires, a déclaré le ministre Roland Somda. Alors que le taux à mi-parcours était à 34% en juin 2024, au 31 décembre, le ministère en charge des sports affiche une performance de 81,75%. En matière de sport pour tous, plus de 71 000 séances pratiques ont été organisées au cours desquelles plus de 2,6 millions de personnes de tous âges ont été mobilisées.
Par ailleurs, des athlètes burkinabè ont pu participer à des compétions internationales au cours desquelles 254 médailles ont été engrangées, dont 86 médailles d’or. « Au regard de ces performances, si nous voyons les conditions dans lesquelles la préparation se fait, il y a des motifs de satisfaction. Je tiens à saluer et féliciter nos athlètes et leurs encadrements », s’est-il exprimé. Pour ce qui concerne les infrastructures sportives, l’emblématique Stade du 4 août connaît enfin ses derniers dénouements. Le ministre a assuré que la dernière ligne droite pour aller vers la certification au plus tard courant ce 1er semestre de 2025 a entamé.

En matière de jeunesse et d’éducation permanente, selon Roland Somda la formation d’environ 300 000 jeunes sur le civisme, la citoyenneté le patriotisme et l’entrepreneuriat a été assuré. Au regard de la situation socio-économique de la classe juvénile, il a
témoigné que des efforts restent à faire en matière d’employabilité de la jeunesse. A ce titre, le « Fonds Faso-Kuna Wili », dont les activités ont véritablement démarré au cours du 2e semestre 2024, a permis de financer plus de 2 500 projets pour un montant global de plus de 7,6 milliards de francs CFA. En perspectives, le ministre se dit disposer à mobiliser des ressources pour poursuivre la mise en œuvre des points restants du contrat d’objectifs reconduits au titre de 2025. « Nous envisageons multiplier la construction des infrastructures sportives à travers l’initiative présidentielle qui prévoit la construction de 13 académies sportives dans chaque région, la construction d’un stade de 15 000 places à Bobo-Dioulasso et 25 000 à Ouagadougou, dont les études de conception sont en cours », a-t-il indiqué. Aussi, les centres d’écoute et de dialogue pour jeunes dans les 13 régions seront réhabilités.

Des équipements acquis et distribués au ministère en charge du commerce
A l’issue de l’évaluation de ses performances, le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Industrie, Serge Poda, a obtenu un taux de réalisation de 96,09% des activités à la date du 31 décembre 2024. Selon qui lui étaient assignées sont en lien avec la promotion et l’expansion du commerce, le développement du secteur industriel, la promotion de la bonne gouvernance économique et financière dans les sociétés publiques et parapubliques.
« Pour le secteur industriel, il y a eu l’ouverture d’un certain nombre de nouvelles unités. Des travaux sont en cours pour la réhabilitation des unités qui existent afin qu’au cours de l’année 2025, elles puissent entrer en activité. J’en veux pour preuve la zone industrielle de Samandéni. Dans le domaine de l’artisanat, un certain nombre d’équipements ont été acquis et distribués à des artisans, notamment des tisseuses, pour renforcer leurs capacités de production dans la transformation de nos matières premières locales », a-t-il affirmé. En matière de diffusion des comportements de bonne conduite dans la gouvernance économique et financière des structures publiques et parapublics, une rencontre gouvernement-secteur privé et l’Assemblée générale des sociétés d’Etat s’est tenue.

Wanlé Gérard COULIBALY
Oumarou RABO

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