Lancée en janvier dernier, la société CAPAGO, chargée de collecter au Burkina Faso les dossiers de demandes de visas français, a inauguré son centre d’accueil des demandeurs, sis dans l’immeuble Air France à Koulouba à Ouagadougou. C’était le vendredi 26 avril 2019 au cours d’une cérémonie présidée par l’ambassadeur de France, Xavier Lapeyre De Cabanes.
L’immeuble Air France, situé dans le quartier Koulouba à Ouagadougou, abrite désormais le centre de la société CAPAGO de collecte des dossiers de demandes de visas français à partir du Burkina Faso. Chargée de la gestion externalisée du début de la procédure, la société a inauguré ses locaux le vendredi 26 avril 2019 en présence de l’ambassadeur de France au pays des Hommes intègres, Xavier Lapeyre De Cabanes. Dans ses locaux «modernes offrant un espace de plus de 500m2», selon le président directeur général, Laurent Mallet, CAPAGO se chargera d’aider le consulat de France et les demandeurs de visas. « Notre métier est de nous assurer que les dossiers sont complets et d’assurer la continuité entre le consulat et le demandeur », a précisé le PDG. Et de prévenir que sa société n’a aucune capacité d’aider à la décision ni de favoriser, ni a contrario de défavoriser un requérant d’autorisation de séjour en France. Pour sa part, le consul de France au Burkina Faso, Bernard Nédélec, a fait savoir que l’objectif de l’externalisation est d’améliorer la qualité du service offert aux usagers. Le recours au privé est aussi, d’après le consul, un moyen de moderniser les procédures, notamment par la prise de rendez-vous à tout moment en ligne, le renseignement du requérant et le suivi de sa demande. « L’externalisation va permettre de mieux répondre aux variations de la demande au cours de l’année, de mieux absorber les pics saisonniers, l’été en particulier, et de réduire les délais de rendez-vous », a confié Bernard Nédélec. Il a informé que le consulat conserve la compétence exclusive de la totalité de l’instruction des demandes, de la conduite des entretiens individuels si nécessaires ainsi que le pouvoir d’accorder ou de refuser le visa. «En externalisant la réception des dossiers, l’administration a fait le choix de recentrer son activité sur l’instruction approfondie des demandes pour des décisions plus fiables en prenant en compte le contexte local», a soutenu le consul. Il a révélé qu’en 2018, son institution a satisfait à 90% des douze mille demandes reçues et que le nombre de celles-ci croît en raison de l’accroissement des échanges entre l’Europe et l’Afrique. Bernard Nédélec a signifié que les demandes de visas sur passeports officiels sont toujours reçues au consulat qui sera fortement exigeant quant aux prestations de CAPAGO.
Jean Philibert SOME