Le conseiller d’Etat chinois et ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, a expliqué, le dimanche 19 janvier 2020, les trois raisons pour lesquelles tous les ministres chinois des Affaires étrangères se rendent en Afrique lors de leur première visite à l’étranger chaque année ces 30 dernières années.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères et du Commerce international, Sibusiso Moyo, à Harare, le dimanche 19 janvier 2020, le conseiller d’Etat chinois et ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, a indiqué que depuis trois décennies, son département a initié une tradition qui constitue un cas unique dans la diplomatie internationale. En effet, depuis 30 ans, à l’occasion de leur première visite à l’étranger, les chefs de la diplomatie chinoise commencent par l’Afrique. La première raison, selon M. Wang Yi est lié aux sentiments spéciaux d’amitié qui unissent la Chine et l’Afrique de génération en génération aussi bien dans les moments de bonheur et de malheur. « L’amitié sino-africaine a une longue histoire. Les deux parties s’étaient battues côte à côte pour l’indépendance et la libération nationales, partageant bonheur et malheur, se soutenant mutuellement et formant une amitié fraternelle. Au cours de la période de développement et de construction, nous nous sommes réunis à nouveau et avons fait des progrès main dans la main, devenant de bons partenaires dans la poursuite de progrès mutuellement bénéfiqus et gagnant-gagnant », a-t-il dit.
M. Wang Yi a affirmé que pendant des décennies, en dépit des vicissitudes internationales, l’amitié sino-africaine s’est davantage renforcée, et le flambeau avait été transmis de génération en génération. A l’entendre, les relations sino-africaines ont résisté à l’épreuve du temps, aux tumultes et sont devenues un modèle exemplaire de relations internationales et de coopération Sud-Sud.
Aux dires du chef de la diplomatie chinoise, la deuxième raison de cette option diplomatique est basée sur des besoins réalistes pour approfondir la coopération et le développement commun entre la Chine et l’Afrique. « La Chine est le plus grand pays en développement et l’Afrique est le continent où la plupart des pays en développement sont concentrés. Nous sommes des partenaires naturels avec des avantages complémentaires, un espace et un potentiel de coopération illimités », a-t-il déclaré.
La coopération sino-africaine dans une nouvelle ère
Dans ses explications, il a laissé entendre que ces dernières années, les réalisations de la coopération sino-africaine incluent la création du Forum de coopération Chine-Afrique (FCSA), l’établissement d’un consensus sur la construction de la communauté de destin, la construction conjointe de la Ceinture et la Route et le projet pilote Chine-Afrique pour la coopération en termes de capacité de production. Autant d’initiatives qui ont influencé de manière innovante les relations entre les deux parties et contribué à faire entrer la coopération sino-africaine dans une nouvelle ère.
La Chine s’appuie sur les perspectives de développement de l’Afrique et l’avenir de la coopération sino-africaine,sera à l’avant-garde de la diplomatie chinoise.
La troisième raison, a confié Wang Yi, s’inscrit dans une dynamique de renforcer la coopération internationale et de préserver les intérêts communs de la Chine et de l’Afrique.
« Le monde est devenu moins pacifique, en particulier ces dernières années, avec le retour de l’unilatéralisme, des politiques de pouvoir et de la mentalité de la guerre froide. Les pays en développement, y compris les nations africaines en avaient beaucoup souffert. Il est urgent de renforcer la communication et la coordination sino-africaines, de démontrer le pouvoir de la solidarité et de générer une voix unique pour préserver les droits légitimes des peuples chinois et africains », a souligné le ministre des Affaires étrangères chinois. Tout cela dans le but de s’opposer à l’ingérence extérieure, de poursuivre l’équité et la justice et d’obtenir une vie meilleure.
Une synthèse de Karim BADOLO