Le Chef d’état-major général des armées (CEMGA), le général Moïse Miningou, a officiellement installé, le nouveau directeur central du service de santé des armées, le médecin colonel-major Sansan Compar Kambou, dans la matinée du mardi 11 août 2020 à Ouagadougou.
Le médecin colonel-major Sansan Compar Kambou tient désormais les rênes du service de santé des armées. Nommé en remplacement du médecin colonel-major Hamado Kafando, il a été officiellement installé par le Chef d’état-major général des armées (CEMGA), le général Moïse Miningou, dans la matinée du mardi 11 août 2020 à Ouagadougou. Tout en traduisant sa reconnaissance à la hiérarchie militaire pour la confiance placée en sa personne, le nouveau directeur central s’est dit conscient de la « grande » mission qui est assignée au service de santé des armées, au regard du contexte sécuritaire actuel.
« Nous sommes dans une période difficile avec quasiment un état de guerre où les hommes sont engagés au combat. Notre chaîne logistique doit nous permettre de prendre en charge les blessés sur le théâtre d’opération et les acheminer vers l’arrière où des structures hospitalières les prendront en charge », a-t-il indiqué. Convaincu que le degré d’engagement d’un soldat sur le théâtre d’opération dépend en partie de la prise en charge sanitaire qui pourrait lui être réservée en cas de blessures, il a indiqué que sa direction mettra tout en œuvre pour assurer un service de santé opérationnel aux militaires. Pour ce faire, il a, dès sa prise de fonction, invité le directeur de la clinique d’organiser une permanence hebdomadaire ou mensuelle comprenant un chirurgien et un anesthésiste officier ou sous-officier pour la gestion des évacuations sanitaires.
« On a vu arriver des blessés par hélicoptère à la base sans pansement, avec des attelles faites de branchages, sans perfusion alors que leur état était critique », a-t-il déploré, avant d’ajouter qu’il se battra pour l’opérationnalisation « très prochaine » de l’hôpital d’instruction des armées afin d’assurer une prise en charge permanente des blessés. « Le suivi des blessés doit être permanent et transparent.
Il est inconcevable qu’un blessé vienne à sa consultation à plusieurs reprises sans voir le spécialiste », a-t-il déclaré. Sans être exhaustif dans l’énumération des différentes réformes qui seront opérées afin d’assurer un meilleur service sanitaire aux Forces armées nationales (FAN), il a invité l’ensemble de ses collaborateurs à rester disponibles et mobilisés derrière le commandement.
Faire preuve d’initiatives
Le même appel a été lancé par le directeur central sortant qui a invité le personnel du service de santé à apporter un « grand » soutien au nouveau directeur comme cela a été le cas pour lui dès sa prise de service, le 8 avril 2015. Toute chose qui, à ses dires, lui a
permis de relever les « grands » défis auxquels il a été confronté. « La santé est un domaine très sensible du fait de son lien direct avec la vie », a-t-il rappelé, indiquant que sa mission s’est particulièrement déroulée dans un contexte marqué par l’évolution de celles des FAN vers beaucoup plus d’opérationnels et vers des missions de sécurisation intérieure. « Il nous a donc fallu redéployer une partie des ressources et du dispositif du service dans le soutien des forces en opération », a-t-il déclaré.
Parlant de grands défis relevés, il s’est dit satisfait de la réponse du service de santé des armées à l’attaque bifocale du 2 mars 2018 et celle du café Aziz Istanbul. A cela, il a ajouté le déploiement-santé des opérations Otapuanu et Doofu qui, selon lui, « resteront des exemples de soutiens santé opérationnel bien menés et riches en enseignements ». Et pour tous ces défis relevés, il a reçu les félicitations du CEMGA qui a indiqué que le directeur sortant a donné le meilleur de lui-même, eu égard au contexte sécuritaire difficile dans lequel s’est déroulée sa mission.
Toutefois, il a noté que beaucoup reste à faire afin de permettre à ce service de jouer pleinement sa mission qui est d’offrir à l’ensemble des
militaires et à leurs familles, un état de bien-être physique et mental à travers un service de santé optimum. Le CEMGA a donc invité le directeur entrant, à faire preuve d’initiatives et d’anticipation afin de venir à bout des insuffisances qui demeurent dans le service.
Nadège YAMEOGO