Les travaux de la mission de dialogue sur le Document de stratégie pays intérimaire (DSPi) 2022-2025 du Burkina Faso et de la Banque africaine de développement (BAD) se sont déroulés, le lundi 12 mai, 2025 à Ouagadougou. Les deux parties ont échangé sur la mise en œuvre de la DSPi qui arrivera à son terme à la fin 2025, examiné les réalisations et identifié les défis ainsi que les perspectives de consolidation de leur coopération.
2025 est la dernière année de mise en œuvre du Fonds africain de développement-16 (FAD 16). Avec quatre opérations programmées pour approbation par les conseils d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) d’ici à décembre 2025 pour un montant total de 140,41 millions d’UC, soit, environ 110 milliards de F CFA. A sept mois de l’échéance, la mission de dialogue sur le Document de stratégie pays intérimaire (DSPi) 2022-2025 du Burkina Faso et de la BAD s’est réunie, le lundi 12 mai 2025 à Ouagadougou. Une rencontre de haut niveau pour échanger sur la mise en œuvre de la stratégie intérimaire, examiner les réalisations, identifier les défis ainsi que les perspectives de consolidation de la coopération. Le ministre chargé de l’Economie, Aboubakar Nacanabo, a confié que sur une prévision de 484,2 millions Unités de comptes (UC), soit environ 400 milliards de F CFA, le DSP-i 2022-2025 a pu mobiliser plus de 500 millions d’UC soit, environ 417 milliards de F CFA. Un montant destiné à la réalisation de 15 projets au niveau national et dans des domaines aussi variés comme le développement rural, les infrastructures, l’énergie, l’approvisionnement en eau et l’assainissement, l’éducation, la santé et la gouvernance, etc.
Plus de 1 200 milliards F CFA cumulés de 1970 à 2025
La mission de dialogue et de revue a également permis aux acteurs d’échanger sur l’état de la coopération entre les deux parties et de dégager les priorités du gouvernement. A ce sujet, la vice-présidente chargée du développement régional, de l’intégration et de la prestation de services de la BAD, Nwabufo Nnenna a rappelé que, depuis le début de ses opérations aux pays des Hommes intègres en 1970, jusqu’en fin avril 2025, la BAD a approuvé 115 projets, sous forme de prêts et de dons, pour un montant cumulé de 1,8 milliard d’USD, soit environ 1200 milliards de F CFA. Elle a également soutenu que le portefeuille de projets de la banque au Burkina Faso est diversifié et le volume d’engagement est une parfaite illustration des liens solides de partenariat qui ont été tissés entre le Burkina et la BAD, en plus de cinq décennies de coopération.
C’est pourquoi, elle a salué les résultats obtenus au cours de ces dernières années, lesquels se sont traduits par l’amélioration de la qualité du portefeuille et la hausse des ressources FAD du pays au titre de l’année 2025 de 8,34 millions d’UC, soit environ 7 milliards F CFA.
« Je voudrais, à ce stade, salué l’exemplarité et la richesse des relations qui unissent le Burkina Faso et la Banque africaine de développement », s’est-elle réjouie.
A son tour, le ministre Nacanabo a mentionné que ces résultats sont la preuve de l’excellente qualité de la coopération entre le Burkina Faso et la BAD. En effet, il a expliqué que l’existence du DSPi permet d’assurer une lisibilité et une prévisibilité des interventions avec une meilleure anticipation dans les actions pour corriger certains impairs afin d’obtenir plus d’impacts dans la réalisation des projets. Pour lui, l’une des forces du Groupe de la BAD réside dans sa spécificité à accorder des financements aux conditions et modalités abordables et accessibles, y compris les pays en situation de fragilité comme le nôtre. La cheffe de la délégation du groupe de la BAD a assuré les autorités burkinabè de la disponibilité de la Banque à poursuivre et renforcer son accompagnement dans le cadre des
priorités nationales de
développement.
Mariam OUEDRAOGO