
Le ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, à travers le Comité interministériel des droits humains et du droit international humanitaire (CIMDH) a organisé un cadre de concertation des acteurs de mise en œuvre nationale du Droit international humanitaire (DIH), le jeudi 17 décembre 2025
à Ouagadougou.
Pour une coordination réussie des actions de mise en œuvre du Droit international humanitaire (DIH) au niveau national, un cadre de concertation réunissant des acteurs étatiques et non étatiques est organisé chaque année avec une thématique spécifique.
Cette année, il s’est tenu le jeudi 18 décembre 2025 à Ouagadougou sous le thème : « Les principes humanitaires à l’épreuve des opérations de lutte contre le terrorisme ».
Aux dires du secrétaire permanent du Comité interministériel des droits humains et du Droit international humanitaire (SP-CIMDH) Abdoul Moumouni Ouédraogo, l’objectif de cette activité est de renforcer le dialogue, la collaboration et la compréhension commune des principes humanitaires et la spécificité du contexte burkinabè.
De façon spécifique, il s’agit, a-t-il dit, de favoriser un espace d’échanges entre acteurs intervenant en matière de DIH, de relever les difficultés rencontrées dans le respect des principes humanitaires face aux exigences sécuritaires et partager des expériences, bonnes pratiques et leçons apprises dans des contextes similaires. Cette rencontre sert également de cadre, a relevé M. Ouédraogo, pour formuler des recommandations en vue d’une meilleure mise en œuvre du DIH au niveau national.
Le SP-CIMDH a relevé la particularité de la session 2025, notant son inscription dans le programme de commémoration du 20e anniversaire du CIMDH. « Nous avons voulu nous donner un cachet particulier à travers la thématique pour amener les humanitaires, mais également les agents étatiques, que ce soit militaires ou les civils, à discuter autour d’une même table de la prise en compte des principes humanitaires en tenant compte de la
complexité du contexte burkinabè », a-t-il indiqué.
Pour le directeur de cabinet du ministre chargé de la Justice Bepoadi Sinini, le thème retenu pour ce cadre de concertation reflète avec lucidité la réalité actuelle que vit le Burkina. « Dans la lutte légitime pour la survie nationale, nos Forces de défense et de sécurité (FDS), les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et l’ensemble des acteurs engagés sur le terrain accomplissent leur mission avec courage et patriotisme.
Partager les expériences
Mais la complexité des menaces et les enjeux humanitaires majeurs qui en découlent exigent de nous une vigilance accrue et un engagement constant pour que la lutte contre le
terrorisme se déroule dans le respect des principes fondamentaux du DIH à savoir distinction, proportionnalité et précaution », a-t-il relevé.
Du reste, a souligné M. Sinini, l’efficacité des opérations de lutte contre le terrorisme ne s’oppose pas au respect du droit mais au contraire s’en nourrit. C’est pourquoi, a-t-il mentionné, le gouvernement poursuit le renforcement de la formation des troupes, la prise en compte du DIH dans les opérations, la promotion de la redevabilité et la coopération étroite avec les acteurs humanitaires et les mécanismes internationaux.
A entendre le Dircab, cette concertation est un espace privilégié pour partager les expériences du terrain, confronter les approches, identifier les défis opérationnels et proposer des solutions concrètes et adaptées au contexte national. Par ailleurs, au moment où le CIMDH célèbre ses vingt ans, cette rencontre doit ouvrir à son avis une nouvelle phase de renforcement des mécanismes nationaux et de l’amélioration de la coordination inter-institutionnelle. M. Sinini a rappelé que le gouvernement reste engagé à travailler afin que la lutte pour la sécurité soit toujours menée avec humanité, responsabilité et respect des normes qui protègent la vie et la dignité.
Nadège YAMEOGO





