Financement de l’entrepreneuriat féminin : 48 heures pour booster les initiatives des femmes

Des femmes d’affaires venues de toutes les régions prennent part à la rencontre.

Le ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale a organisé, les 9 et 10 décembre 2025 à Koudougou, en collaboration avec le projet SWEDD+, la IIIe édition des 48 heures d’opportunités d’affaires et de financement des femmes d’affaires. L’objectif est de contribuer à lever certains des obstacles qui freinent souvent l’essor des femmes d’affaires dans leurs initiatives entrepreneuriales.

Des femmes d’affaires venues des différentes régions du pays se sont réunies, les 9 et 10 décembre 2025, dans la cité du Cavalier rouge à l’occasion de la IIIe édition des 48 heures d’opportunités d’affaires et de financement des femmes d’affaires. Cette activité est organisée par le ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale en collaboration avec les partenaires techniques et financiers, dont le projet SWEDD+. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Secrétaire général de la région de Nando (SGR), Lucien Guengueré, représentant la ministre de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale.

Il a salué les efforts des plus hautes autorités du pays qui ont reconnu la contribution inestimable des femmes dans l’essor économique du pays et qui travaillent à faire d’elles des actrices incontournables du développement. Ainsi, les 48 heures d’opportunités d’affaires et de financement des femmes d’affaires visent, selon lui, à créer un cadre de rencontres, de réseautage et de co-création, un espace où se croisent les initiatives porteuses des femmes d’affaires et des mécanismes de financement innovants.

Il s’est réjoui de l’engagement et de la détermination des femmes battantes qui fournissent des efforts pour contribuer au développement économique du pays. Toutefois, a reconnu M. Guengueré, l’entrepreneuriat féminin fait face à de multiples obstacles : l’accès limité des femmes aux financements, le manque d’informations sur les opportunités économiques, les contraintes liées à la formation, à la transformation, à l’utilisation du digital par les femmes et à l’écoulement de leurs produits.

« Ces facteurs ont un impact négatif sur la création d’entreprises formelles par les femmes », a-t-il ajouté. Selon les données de la Maison de l’entreprise, en 2023, sur un total de 17 131 entreprises enregistrées, seulement 4 656 sont créées et gérées par des femmes. Ces 48 heures ont pour ambition, a signifié le représentant de la ministre Pélagie Kabré, de contribuer à lever certains de ces obstacles qui freinent encore trop souvent les femmes d’affaires dans leurs initiatives entrepreneuriales.

« L’accès aux financements des femmes »

Au regard de tout ce qui précède, ces 48 heures ne sont pas seulement un cadre d’échanges. « Elles sont le début d’une nouvelle dynamique, d’un mouvement puissant qui fera de la femme d’affaires un moteur incontournable de croissance économique », a assuré Lucien Guenguéré. Prenant la parole, la représentante du Projet d’appui au développement sanitaire (PADS), Amina Compaoré, a rappelé que le Projet d’autonomisation des femmes et dividende démographique en Afrique subsaharienne plus (SWEDD+) est un projet multisectoriel qui regroupe plusieurs pays africains et est structuré en trois composantes. Son objectif est d’améliorer le niveau d’autonomisation des femmes et des adolescentes et l’utilisation des services sanitaires.

Aux dires de Mme Compaoré, cette activité doit se traduire concrètement par l’accès aux financements, le développement de compétences, la mise en réseau, la valorisation des produits locaux et, surtout, la concrétisation des projets entrepreneuriaux des participantes. Elle a, par ailleurs, réaffirmé l’engagement du projet SWEDD+ à soutenir ces initiatives pour un Burkina où les femmes sont de véritables actrices du développement. A l’occasion de ces 48 heures, des femmes entrepreneures venues de plusieurs régions du pays exposent leur savoir-faire dans la transformation des produits locaux.

Beyon Romain NEBIE
Didier OUEDRAOGO
(Stagiaire)

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