La Coordination des coalitions de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) de la ville Ouagadougou a, au cours d’une conférence de presse, le jeudi 3 septembre 2020, dénoncé, la flambée des prix des produits de grande consommation dans cette période de COVID-19.
Les représentants des Coalitions de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) de Ouagadougou exigent la prise de mesures idoines contre la détérioration sans cesse des conditions de vie des Burkinabè. Ils invitent, par ailleurs, les populations de la capitale et ses environs à s’organiser, en vue de se battre pour la prise en compte de leurs préoccupations par le gouvernement. Ils l’ont fait savoir au cours d’une rencontre avec les journalistes, le jeudi 3 septembre 2020 à Ouagadougou. Sur les conditions de vie des Burkinabè, les responsables de la CCVC dénoncent la flambée des produits de grande consommation. Toute chose ayant conduit à la baisse drastique du pouvoir d’achat des populations. « Dans certaines régions, du fait de l’insécurité, le prix du litre d’essence se vend parfois à 2000 F CFA contre 650 F CFA à Ouagadougou », a déploré leur porte-parole, Fréderic Mandi. Pour lui, les mesures sociales du gouvernement relatives à la COVID-19 se sont avérées être des leurres. « Les mesures proposées pour accompagner les commerçants des marchés et yaars ont connu une mise en œuvre approximative. Le bénéfice du soutien est conditionné à la couleur de la carte politique », a-t-il regretté. Egalement, a-t-il ajouté, les boutiques-témoins ne fonctionnent pas, car elles sont toujours fermées dans certains quartiers. La question du foncier a été évoquée par les animateurs de la conférence. De leur avis, le gouvernement semble faire table rase et des mesures ne sont pas prises pour juguler la crise du foncier et du logement. « Pire, c’est aussi en cette période hivernale, que le gouvernement déguerpit de force à coût de gaz lacrymogène des populations des zones non-loties, comme à Garghin dans l’arrondissement n°12 et à Bobo-Dioulasso au secteur n°32 au profit des sociétés immobilières », a laissé entendre M. Mandi. En outre, il a dénoncé la dégradation des conditions de vie des travailleurs du public et du privé, avec des coupures et suspensions arbitraires de salaires et des révocations d’agents. « En procédant ainsi, le gouvernement a plongé de nombreuses familles dans la misère », a-t-il souligné. Il a conclu que la situation sécuritaire est de plus en plus préoccupante avec son lot de tueries et de fermeture des services sociaux de base.
Adama SEDGO