
Le ministère de l’Economie et des Finances, à travers la Direction générale des affaires immobilières et de l’équipement de l’Etat (DGAIE), organise le premier Forum des comptables des matières de l’Etat et des autres organismes publics, du 7 au 9 mai 2025, à Ouagadougou, sur le thème : « Gouvernance du patrimoine non financier de l’Etat : rôle et responsabilités du comptable principal des matières ».
Le patrimoine matériel de l’Etat occupe une place importante dans la gestion des ressources publiques. Le ministère de l’Economie et des Finances veut garantir une bonne gouvernance de ces biens non financiers. Conformément à cet objectif, à travers la Direction générale des affaires immobilières et de l’équipement de l’Etat (DGAIE), il organise le premier Forum des comptables des matières de l’Etat et des autres organismes publics, du 7 au 9 mai 2025, à Ouagadougou, sur le thème :
« Gouvernance du patrimoine non financier de l’Etat : rôle et responsabilités du comptable principal des matières ».
L’objectif est de permettre aux comptables publics des matières de questionner leurs rôles et responsabilités ainsi que les enjeux y relatifs, d’échanger sur les préoccupations actuelles liées à la gouvernance du patrimoine non financier et de formuler des recommandations pertinentes pour l’amélioration de Ia gouvernance du patrimoine non financier au Burkina Faso. Pour l’atteinte de ces objectifs, plusieurs thématiques sont au menu de ces trois jours d’échanges.
En faisant la genèse de de la comptabilité des matières, le directeur général de la DGAIE, Djakaridja Barro, a indiqué que sous le leadership de l’actuel ministre de l’Economie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, la mise en œuvre de la comptabilité des matières a connu un bon qualitatif, avec aujourd’hui 103 comptables des matières dont 32 au profit des ministères et institutions, 66 pour des Etablissements publics de l’Etat et 5 au niveau du ministère en charge des finances. Ces progrès ne doivent cependant pas occulter les défis à relever.
« Ces acquis montrent que la réforme a atteint un niveau de maturité où il est important de marquer une pause pour évaluer ce qui est fait et se fixer de nouvelles perspectives. C’est ce qui explique l’organisation de ce forum qui se veut désormais annuel », a souligné M. Barro.
« Un impératif stratégique »

de rendre hommage à ces quatre anciens directeurs généraux.
Pour le conseiller technique, Issa Compaoré, représentant le ministre chargé de l’Economie, la tenue de ce Forum s’inscrit dans la quête constante du gouvernement burkinabè de bonne gouvernance, de transparence et de rigueur dans la gestion des ressources publiques. Et la comptabilité des matières, bien que parfois méconnue du grand public, constitue l’un des piliers fondamentaux de cette gestion efficiente et responsable du patrimoine non financier de l’Etat.
« Derrière sa technicité, elle incarne la volonté ferme du gouvernement d’assurer une parfaite maîtrise, une traçabilité sans faille et une optimisation durable du patrimoine matériel financé par les ressources publiques », a-t-il indiqué. Face à de tels exigences et défis, la mise en œuvre rigoureuse de la comptabilité des matières n’est plus
une simple option administrative. « Elle s’impose comme un impératif stratégique, essentiel à la préservation de l’intégrité et à la consolidation de la crédibilité de notre gouvernance publique », a martelé M. Compaoré.
Mais force est de constater que malgré les nombreux efforts et les acquis déjà engrangés, l’opérationnalisation de la comptabilité des matières bute sur des contraintes réelles qui méritent d’être levées. « Il s’agit, entre autres, de la consolidation d’un cadre réglementaire harmonisé, de l’amélioration des systèmes d’information et de gestion, ainsi que du renforcement continu des compétences techniques et professionnelles des acteurs concernés. C’est dans ce cadre que le rôle et les responsabilités des comptables principaux des matières prennent toute leur signification », a-t-il précisé.
Au regard du rôle central des comptables des matières dans la production de données exactes et fiables relatives aux biens de l’Etat, le représentant du ministre les a appelés à faire preuve, durant ces jours, d’engagement et d’innovation pour proposer des solutions concrètes visant à améliorer la qualité des données, à renforcer les dispositifs de contrôle interne, et à sécuriser davantage les systèmes d’information dédiés à la gestion des matières.
Mahamadi SEBOGO
Windmad76@gmail.com