Le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu, le 21 juillet 2020 à Kosyam, l’ambassadeur de la Belgique, en fin de mission au Burkina Faso, Lieven De La Marche et une délégation des organisations patronales de la presse privée et des publicitaires associés, venue solliciter l’accompagnement de l’Etat pour la survie de leurs entreprises, éprouvées par la COVID-19.
Après quatre ans, l’ambassadeur de la Belgique au Burkina Faso, Lieven De La Marche est en fin de mission. Avant de regagner son pays, il est allé « faire ses adieux » au Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, dans l’après -midi du mardi 21 juillet 2020, au cours d’une audience au palais de Kosyam, à Ouagadougou. Lors des échanges avec le chef de l’Etat, il a été question du bilan de la coopération entre les deux Etats. Il s’agit, pour le diplomate belge, d’une coopération très dynamique dans les domaines de la sécurité, de l’entrepreneuriat et de la santé. Sur ce dernier plan, la pandémie de la COVID-19 a été abordée.
« Au début de la maladie au Burkina, nous avons très vite réagi en réorientant certains montants de notre portefeuille de projets sur le secteur de la santé, notamment dans le Centre-Est pour appuyer le plan national de riposte », a révélé le diplomate. Il a ajouté que son pays a, en outre, aussi appuyé le Burkina dans l’achat des équipements médicaux, tels les respirateurs, soutenu des équipes d’intervention et financé des formations. «Nous avons une riche coopération avec les organisations de la société civile», a-t-il indiqué.
Avant l’ambassadeur De La Marche, le président du Faso a reçu une délégation des organisations patronales de la presse privée et des publicitaires associés. Avec elles, les échanges ont porté sur les difficultés qu’elles rencontrent. Celles-ci concernent l’accès à la publicité et des problèmes liés à la subvention de l’Etat.
Des difficultés accentuées par la pandémie de la COVID-19, selon le porte-parole de la délégation, Boureima Ouédraogo. « Quand l’économie de façon globale ne tourne pas, cela impacte immédiatement la presse », a-t-il déploré. Conséquence, il a fait savoir qu’avec la COVID-19, il y a eu l’absence d’évènementiels occasionnant moins de couvertures médiatiques, de publi-reportages et de publicité pour les entreprises de presse et les agences de communication. « Il y a une très bonne partie des recettes des entreprises de presse qui se trouvent compromises du fait de la pandémie de la COVID-19 », a expliqué M. Ouédraogo.
C’est pourquoi, sa délégation et lui ont dit compter sur l’accompagnement de l’Etat pour la survie de leurs entreprises après la COVID-19. Dans les mesures prises par le président du Faso, dans le cadre de la lutte contre la maladie à coronavirus, il était prévu une part pour les médias privés. « Nous avions pensé que cette aide allait être réglée avec la subvention. Malheureusement, l’appel à la subvention est resté au même montant », a-t-il déploré.
Et sur la question, la délégation a dit avoir interpellé le chef de l’Etat, qui a été attentif à leurs préoccupations. A cet effet, selon le porte-parole de la délégation, le président du Faso leur a promis une rencontre avec le ministère en charge de la communication et de celui des finances pour une réflexion plus structurée pour des solutions immédiates à moyen et court terme à leurs préoccupations.
Mariam OUEDRAOGO
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