Au cours d’une conférence de presse, le mercredi 11 septembre 2019, la Coordination des associations professionnelles et syndicats de l’économie informelle pour une paix sociale au Burkina Faso a invité les commerçants à rester chez eux le 16 septembre 2019.
La Coordination des associations professionnelles et syndicats de l’économie informelle pour une paix sociale au Burkina Faso, trouve les manifestations prévues par l’unité d’action populaire (UAS et des organisations de la société civile), le 16 septembre 2019, inappropriées au regard de la situation difficile que traverse le pays. C’est pourquoi, elle appelle les commerçants et les acteurs du secteur informel à se démarquer de la marche et du meeting. Elle a révélé sa position, lors d’une conférence de presse, le mercredi 11 septembre 2019, à Ouagadougou, à travers le porte-parole de la coordination, Mahamadou Koama, par ailleurs président de l’Organisation syndicale des commerçants du Burkina (OSCB). «Vu la situation sécuritaire et la précarité des acteurs du secteur informel, ce n’est pas opportun de manifester, parce que chaque jour, il y a au moins un mort. C’est mieux de discuter que de revendiquer», a-t-il déclaré. M. Koanda appelle également les organisations syndicales à observer une trêve sociale jusqu’à la victoire des forces de défense et de sécurité sur le terrorisme.
Les journalistes ont voulu savoir pourquoi une telle position, alors que leurs préoccupations, à savoir le retour de la sécurité et de la paix, sont justement pris en compte dans la plateforme des organisations appelant à manifester ? «Les attaques terroristes couplées aux grèves n’attirent pas les investisseurs alors que sans eux, rien ne marche. C’est pour cela que nous voulons que les centrales suspendent la grève. Actuellement, c’est le secteur privé qui devait faire la grève parce rien ne marche», a répondu le vice-président de l’Organisation nationale des commerçants du Burkina (ONACOM-B), Moussa Drabo. Interrogé sur ses stratégies pour venir à bout du terrorisme, le porte- parole a déclaré que la coordination se réserve le droit de les soumettre plus tard. Quant à la date de naissance de la coordination des Associations professionnelles et syndicats de l’économie informelle pour une paix sociale au Burkina Faso, le président du Réseau des associations de l’économie informelle, Saïdou Zangré, a précisé qu’elle existe depuis six mois et regroupe 200 structures associatives de commerçants à Ouagadougou et des points focaux dans toutes les régions.
Nadège YE
Glwadys KONSEIBO
(Stagiaire)