Lassané Savadogo, DG de la CNSS, invité de « Tapis d’honneur » : « Il est possible que le Burkina soit un pays de bonheur pour tous »

Sans langue de bois, l’invité a répondu aux questions des journalistes.

La Radiodiffusion du Burkina a déroulé, le « Tapis d’honneur », au directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Lassané Savadogo, le samedi 19 juin 2021 en direct de Gourcy. L’invité a échangé avec les journalistes sur plusieurs sujets.

L’émission « Tapis d’honneur » de radio Burkina, a reçu, le samedi 19 juin 2018 à Gourcy, le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Lassana Savadogo. Pendant deux heures d’horloge, l’invité du jour a fait le tour de l’actualité nationale et des faits qui ont jalonné son parcours scolaire, professionnel et politique. De son portrait, il est ressorti que l’invité, après ses études assorties d’un doctorat, a commencé sa carrière à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) comme enseignant-chercheur où il a dispensé le Droit.

Juriste, il est nommé chargé de missions au Premier ministère sous l’autorité des Premiers ministres Roch Kaboré et Kadré Désiré Ouédraogo puis nommé Secrétaire général sous Ernest Paramanga Yonli. Il intègre le gouvernement Yonli II en tant que ministre en charge de la fonction publique d’où il a mené plusieurs réformes. « J’ai trouvé la fonction publique dans une situation assez préoccupante. Avec mes collaborateurs, nous avons décidé d’opérer une décentralisation verticale et horizontale de l’administration publique. Ces réformes ont permis à l’administration de se conformer aux réalités du terrain et être proche de l’administré pour atteindre l’efficacité », a expliqué M. Savadogo.

Plusieurs réformes

Toujours des réformes à son actif, il le CIGASPE, le relèvement de l’âge du départ à la retraite, les réformes sur les concours. A l’occasion, l’invité a félicité le ministre actuel de la Fonction publique, Séni Ouédraogo, pour les réformes engagées concernant l’organisation des concours en ligne. « Zéro fraude dans l’organisation des concours au Burkina Faso, relève de l’impossible », a dit Lassané Savadogo. Il a abordé la question du fonds commun au ministère de l’Economie et des Finances. « L’administration publique est une chaîne et les agents des finances interviennent vers la fin de cette chaîne. Il n’est pas normal que certains s’adjugent un traitement différentiel par rapport aux autres », a-t-il estimé.

Concernant la question sécuritaire, il a reconnu les difficultés du gouvernement à trouver une solution adéquate pour résorber, un tant soit peu, les attaques terroristes. En revanche, il a dit qu’en dépit de toutes les difficultés auxquelles le pays est confronté, il est possible d’entrevoir que le Burkina soit un pays de bonheur pour tous. Pour cela, il a laissé entendre que son parti politique y travaille. Nommé en conseil des ministres, le 11e DG de la CNSS, Lassané Savadogo a pris fonction, le 25 mai 2016.

Selon lui, des différents responsables, aux partenaires sociaux s’accordent à dire que la CNSS a amorcé une nouvelle dynamique sous son leadership. « Avec le DG, nous avons négocié et obtenu une amélioration de revenus. Mais d’autres préoccupations sont toujours en discussions comme le plan de carrière, la revalorisation des emplois et bien d’autres », a confié l’invité, citant le SG du syndicat des agents de la CNSS, Justin Bationo. Selon le DG de la CNSS, les difficultés majeures dont il a « hérité » sont de plusieurs ordres. Il a cité, le manque de cohésion, de sérénité et de communication. Mais, au nombre des actions en cours d’exécution, il y a le plan d’exécution de la CNSS dont l’achèvement des constructions des directions régionales du Centre-Ouest à Koudougou, à Dédougou et à Fada N’Gourma.

Sur le plan politique, que répondez-vous aux rumeurs faisant cas d’une grogne au sein du MPP, devant déboucher sur la naissance de nouveaux partis ? « Nous sommes des démocrates. Par conséquent, nous ne sommes pas contre la création de nouveaux partis politiques. En revanche, tout dépendra des rapports que ces partis entendent entretenir avec le nôtre », a-t-il répondu. Puis d’ajouter : « Il est injustifiable que des partis politiques naissent au sein du MPP et prétendre être de la majorité ». Par ailleurs des témoignages des amis, des collaborateurs, des camarades de lutte, des leaders religieux, notables…diffusés pendant l’émission, tous ont relevé les qualités intrinsèques de l’invité. En guise de conclusion, le DG de la CNSS a invité ses compatriotes à préserver la cohésion et le vivre-ensemble, des valeurs chères au Burkina.

Emmanuel BICABA

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