
Le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme a organisé un atelier de vulgarisation de la loi sur le statut de l’artiste, le mardi 10 juin 2025, à Ouagadougou.
Après la promulgation de la loi sur le statut de l’artiste au Burkina, le 7 avril 2025, l’heure est à la concertation avec les parties prenantes afin de garantir sa mise en application effective. Le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme a organisé un atelier de vulgarisation de la loi, le 10 juin 2025 à Ouagadougou, à laquelle les artistes, les organisations professionnelles et les collaborateurs des artistes ont été conviés.
« Nous sommes engagés dans le processus d’élaboration des décrets d’application de la loi sur le statut de l’artiste. Nous avons été instruits de partager le contenu de la loi avec les parties prenantes à l’effet de recueillir leurs contributions afin de mieux prendre en compte les attentes des acteurs dans l’élaboration de ces textes », a expliqué le directeur général de la culture et des arts, Moctar Sanfo, pour justifier la tenue de la rencontre.
Présent à l’ouverture de l’atelier, le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Gilbert Ouédraogo, a indiqué que cette loi est un témoignage de la détermination du gouvernement à soutenir la création et à protéger ceux qui l’incarnent. « Je suis convaincu qu’elle ouvrira des horizons nouveaux et permettra à la créativité burkinabè de s’épanouir au-delà de nos frontières », a-t-il poursuivi.
Le ministre chargé de la Culture a encouragé les parties prenantes à se pencher sur les perspectives pour une mise en œuvre efficace et durable de la loi sur le statut de l’artiste. « Tout d’abord, il s’agit d’établir un cadre réglementaire clair et précis, avec l’élaboration rapide des décrets d’application nécessaires. Cela inclura la mise en place d’instances dédiées pour garantir l’effectivité et le respect des droits », a-t-il détaillé.
La sensibilisation et la formation des acteurs du secteur que sont les artistes, les collaborateurs artistiques ainsi que la mobilisation des ressources humaines, techniques et financières pour accompagner les artistes et les opérateurs culturels dans cette nouvelle ère constituent selon lui, les autres défis à relever pour l’effectivité de la loi.
La réalisatrice et comédienne Augusta Palenfo s’est réjouie de la promulgation de la loi sur le statut de l’artiste burkinabè. « Je remercie les autorités qui ont pensé qu’il était temps de confirmer une bonne fois pour toute ce statut de l’artiste que nous avons attendu depuis plus de 20 ans », a-t-elle ajouté.
La loi sur le statut de l’artiste a été adoptée par l’Assemblée législative de Transition, le 27 mars 2025. Le directeur général de la culture et des arts a précisé que cette loi a introduit plusieurs innovations. « Le champ d’application s’est élargi pour prendre en compte l’environnement artistique sans lequel l’artiste ne peut pas s’épanouir.
Il est aussi question de développer de nouveaux mécanismes pour contrecarrer la contrefaçon ou d’autres actes malveillants afin de protéger l’artiste », a-t-il dit. Pour M. Sanfo, la loi sur le statut de l’artiste prend en compte également la protection juridique, sociale et fiscale de l’artiste et des collaborateurs artistiques.
Nadège YE
Bithia NANEMA
(Stagiaire)