Lutte contre braconnage: Des peaux de lions et de panthères saisies

Le ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique a animé, une point de presse le vendredi 11 janvier 2019, à Ouagadougou. Il a présenté aux journalistes, des peaux de lions et panthères, saisies des mains de trafiquants.

Les lions et les panthères, deux espèces protégées sont en danger au Burkina Faso.  En effet, trois peaux de panthères et deux de lions ont été saisies, des mains de délinquants. Ces individus qui tentaient de les écouler, ont été appréhendés, le 17 décembre 2018 à Ouagadougou. Lesdites peaux ont été présentées à la presse, le vendredi 11 janvier 2019, à Ouagadougou. « C’est suite à des informations qui nous sont parvenues, que la direction des opérations de la direction générale des eaux et forêts a entrepris de filer ces deux individus qui essayaient d’aborder certaines personnes avec leurs marchandises. Dans une prompte et intelligente action, les agents des eaux et forêts ont pu mettre la main sur ces individus avant qu’ils n’aient pu écouler leurs marchandises », a expliqué le secrétaire général du ministère en charge de l’environnement, Sibibou Sana. D’après le SG du ministère, les enquêtes sont en cours pour identifier ou démanteler le réseau. Il a confié que les peaux de ces félins viennent des réserves classées du parc W-Arly-Pendjari (WAP).

« Les panthères et les lions sont classés aujourd’hui parmi les espèces menacées de la faune et le parc WAP reste un des rares et derniers refuges pour ces animaux », a-t-il soutenu. Depuis 1996, a rappelé le SG Sana, le Burkina a engagé une réforme de la gestion de la faune. Ce qui s’est traduit par la responsabilisation des communautés du secteur privé et le renforcement des dispositifs institutionnels, les braconniers ne tarissent d’imaginations pour contourner la vigilance des communautés et des agents des Eaux et Forêts. Selon le dernier comptage effectué par l’ONG international Panthera, environ 350 lions subsistaient dans le parc WAP en 2014 et près de 4000 éléphants soit plus du tiers des éléphants de l’Afrique de l’Ouest. Ces délinquants saisis, à en croire le directeur général de la faune, Paul Djiguemdé, encourent des peines de prison de 1 à 5 ans et une amendes pouvant atteindre 5 millions de francs CFA. « Selon le code en son article 107, les espèces fauniques sont classées en deux catégories : les espèces intégralement protégées (panthère) et celles partiellement protégées (lions) », ont indiqué les conférenciers.

Abdel Aziz NABALOUM

emirathe@yahoo.fr

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