Lutte contre le réchauffement climatique le Bureau national ozone contrôle la qualité des réfrigérants

L’analyseur de gaz a été utilisé pour les tests.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, à travers le Bureau national ozone, a effectué un contrôle chez des importateurs, distributeurs et techniciens de maintenance de la chaîne du froid et du gaz, vendredi 12 septembre 2025, à Ouagadougou.

La Journée internationale pour la préservation de la couche d’ozone est célébrée annuellement, le 16 septembre. En prélude à cette Journée, le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, à travers le Bureau national ozone, a effectué un contrôle chez des importateurs, des distributeurs et des techniciens de maintenance de la chaîne du froid et du gaz, vendredi 12 septembre 2025, à Ouagadougou.

De la zone du bois en passant par Kamsaonghin, les abords du marché Rood-Wooko et le quartier Patte-d’oie, les techniciens du Bureau national ozone ont analysé la qualité des réfrigérants (gaz) contenus dans des bouteilles, à l’aide d’un analyseur ou d’un vérificateur de gaz. Ils ont également touché du doigt les conditions de vente des fluides réfrigérants et les équipements notamment électroménagers qui utilisent ces gaz.

En effet, plusieurs gaz homologués et autorisés par le Burkina Faso conformément aux normes de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) existent sur le marché burkinabè, à entendre les experts du Bureau national Ozone. Il s’agit du R-22 pour les anciens climatiseurs appelé à disparaître en 2035, du R-134 pour la réfrigération industrielle qui se retrouve dans un cycle fermé (10 à 15 ans) si l’appareil est correctement utilisé. Au nombre de ces réfrigérants, il y a également l’hydrocarbure R-600 au profit des
nouveaux réfrigérateurs avec une moindre consommation énergétique, le R-417 utilisé par beaucoup de climatiseurs et qui ne dégrade pas la couche d’ozone, etc.

L’opération saluée

Dans un des ateliers de maintenance, le vérificateur de gaz a révélé l’existence du gaz R-134 non conforme au contenu d’une bouteille sur laquelle est inscrite R-1234 YF.

Sur le terrain, ces différents gaz testés sont de bonne qualité, aux dires des techniciens
qui ont recommandé des extincteurs aux importateurs et distributeurs pour contrer d’éventuels incendies et des étagères pour mieux disposer les produits du froid. Pour le directeur du Bureau national ozone, Roland Bêma Sanou, la sortie vise à s’assurer que les substances ou réfrigérants vendus dans la ville de Ouagadougou sont de bonne qualité. « Nous avons constaté qu’il y a une nette amélioration de la qualité des réfrigérants par rapport aux années antérieures », a-t-il assuré.

Des importateurs et des distributeurs de la chaîne du froid et du gaz ainsi que des techniciens de maintenance ont salué l’opération à sa juste valeur. C’est le cas de l’importateur Adams Kaboré qui a confié que son entreprise dispose du R-417 qui est considéré comme un substituant au R-22 à abandonner les prochaines années. « Le contrôle du Bureau national ozone vient à point nommé car, il permet de renforcer la confiance de nos clients », a clamé l’importateur de gaz
de climatisation, Soumaïla Tondé.

Selon le client Sidwaya Boris Alexis Kaboré, la mission de contrôle du Bureau national ozone doit être permanente pour rappeler à l’ordre d’éventuels contrevenants.
« J’arrive à identifier une bouteille de gaz de bonne qualité à partir des caractéristiques nominales inscrites par le fabricant. C’est un petit secret qui s’offre à nous qui sommes dans le domaine du froid », a-t-il déclaré. Il a appelé à une utilisation de gaz de bonne qualité pour protéger les ménages et l’environnement notamment la couche d’ozone qui
constitue un bouclier contre les radiations solaires.

L’importateur de gaz de réfrigération et de climatisation, Souleymane Zaïda, a été interpellé en vue d’améliorer les conditions de stockage de ses produits en aérant davantage sa boutique. Dans le domaine de la maintenance, des
bouteilles de récupération des gaz sont exploitées par l’ingénieur frigoriste, Ibrahima Bambara. Ce, a-t-il expliqué, pour éviter la fuite des fluides frigorigènes dans l’atmosphère pouvant engendrer l’appauvrissement de la couche d’ozone et le réchauffement climatique par les Gaz à effet de serre (GES).

Quant à la responsable du développement des produits électroménagers de DIACFA, Alice Ouédraogo, elle s’est dit satisfaite de la visite du Bureau national ozone qui a attesté de la qualité des équipements de froid. Le contrôle du Bureau national ozone a débuté, lundi
8 septembre 2025 et devrait se poursuivre jusqu’au mois de novembre prochain, dans les régions du Burkina Faso.

Boukary BONKOUNGOU

 

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