Marche de l’Opposition contre l’Insécurité : Appel à l’organisation des assises nationales sur la sécurité

Le CFOP, Eddie Komboïgo : « Nous avons battu le pavé pour montrer que nous ne voulons plus qu’un seul Burkinabè tombe à cause du terrorisme ».

L’Opposition politique a organisé une marche-meeting, le samedi 3 juillet 2021, à Ouagadougou, afin de demander au gouvernement de prendre des mesures « fortes » pour ramener la paix et la sécurité au Burkina Faso.

Les militants et sympathisants des partis politiques de l’Opposition politique et des organisations de la société civile ont répondu à l’appel de la marche-meeting du Chef de file de l’Opposition politique (CFOP), le samedi 3 juillet 2021, à Ouagadougou. Rassemblés à la place de la Nation, les manifestants ont parcouru l’itinéraire : place de la Nation, rond-point des Cinéastes, rue de la Cathédrale, avenue Kwamé-N’Krumah, rond-point des Nations-unies avant de rallier le point de départ. Ils étaient également munis de couleurs nationales, de sifflets et de pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Compassion et solidarité à toutes les victimes du terrorisme », « En marche pour la paix et la bonne gouvernance », « A bas le terrorisme », « Trop, c’est trop », etc.

Selon le CFOP, Eddie Komboïgo, l’Opposition politique a battu le pavé pour montrer à la communauté nationale et internationale qu’elle ne veut plus qu’un seul Burkinabè tombe à cause du terrorisme. Par cette marche, à l’en croire, les cris et les pleurs des veuves et des orphelins du Burkina Faso vont raisonner jusqu’aux portes du palais de Koysam. « De Dori à Kampti, de Dédougou à Diébougou, de Bobo-Dioulasso à Tenkodogo, de Ouagadougou à Diapaga et partout ailleurs au Burkina Faso, les populations ont décidé de manifester dans les 45 provinces, les 3 et 4 juillet pour protester contre l’aggravation de la situation sécuritaire dans notre pays », a-t-il indiqué.

Aux dires de M. Komboïgo, pendant le premier mandant de Roch Marc Christian Kaboré,
1 300 morts et 1,2 million de déplacés internes ont été officiellement dénombrés. Le résultat de la lutte contre le terrorisme, foi de Eddie Komboïgo, est « catastrophique ». Or, a-t-il fait savoir, sans paix, ni sécurité, aucune action de développement n’est envisageable. « Sans paix, ni sécurité, tout espoir pour les déplacés internes de retrouver leurs villages, leurs domiciles et leurs champs, serait illusoire. Sans paix, ni sécurité, aucune amélioration des conditions des travailleurs ne serait possible », a-t-il soutenu.

La plateforme revendicative de l’Opposition

Par rapport au récent remaniement ministériel, le président du CDP a confié que l’Opposition politique prend acte de la décision du chef de l’Etat d’assumer lui-même les fonctions de ministre de la Défense. Elle salue également la nomination d’un militaire pour l’assister dans ses fonctions. « L’Opposition réitère sa disponibilité pour discuter de toutes les questions relatives à la sécurité de notre pays et appelle à l’organisation urgente des assises nationales sur la sécurité », a-t-il invité.

Au regard des « conséquences socio-économiques dramatiques » du terrorisme, à entendre le CFOP, l’Opposition politique a consigné dix points dans une plateforme revendicative à transmettre au président du Faso. Il s’agit, entre autres, de la dotation conséquente dans l’urgence des Forces de défense et de sécurité (FDS) en matériels adéquats notamment des aéronefs capables d’opérer la nuit, la mise en place d’un fonds spécial pour une aide d’urgence aux déplacés internes, l’opérationnalisation effective des mesures d’accompagnement en faveur des veuves et des orphelins des FDS et des familles des VDP tombés au front, la prise de mesures exceptionnelles pour faire appel à toute personne qualifiée pour renforcer les effectifs des FDS sans coloration politique. Une minute de silence a été observée à la mémoire des victimes des attaques terroristes au pays des Hommes intègres.

Timothée SOME
timothesom@yahoo.fr

 

Laisser un commentaire