
Le système des Nations unies au Burkina Faso à travers le Fonds de consolidation de la paix, en collaboration avec la direction générale du développement territorial, organise un atelier de réflexion autour du thème les infrastructures au service de la consolidation de la paix, du 3 au 5 juin 2025, à Ouagadougou.
En 2024 le gouvernement burkinabè et l’équipe pays du système des Nations unies se sont engagés dans un processus de renforcement des projets et programmes de développement, afin d’engendrer des impacts transformateurs, systémiques et durables au sein des communautés. Pour mieux comprendre et traduire en actions les nouvelles orientations des autorités en matière de planification du développement dans la mise en œuvre des projets, les partenaires et récipiendaires du Fonds pour la consolidation de la paix au Burkina Faso se sont réunis en atelier, mardi 3 juin 2025, à Ouagadougou pour mener des réflexions.
Selon le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Vieux Abdoul Rachid Soulama, la nouvelle dynamique du gouvernement recommande dorénavant de réaliser les projets d’investissement dont la mise en œuvre va impacter effectivement les conditions des populations. « Il était alors de bon ton que le système des Nations unies qui travaille à nos côtés puisse comprendre la dynamique actuelle du gouvernement, cerner les nouveaux textes relatifs à la mise en œuvre de nos investissements et ce que nous voulons faire en matière de développement », a-t-il poursuivi.
Et de soutenir qu’une bonne connaissance de ces paramètres va permettre d’avoir des investissements qui soient assez durables et qui profitent véritablement aux populations. Ainsi, pendant 3 jours, les participants vont mener des réflexions autour du thème « les infrastructures au service de la consolidation de la paix au Burkina Faso ». Il a en effet fait savoir que la qualité des investissements contribue aussi à consolider la paix, en ce sens que les tensions sociales sont atténuées au sein de populations bénéficiaires de bonnes conditions en matière d’infrastructures économiques et sociales.
Vulgariser les bonnes pratiques
«La réalisation de bonnes infrastructures telles des pistes rurales et zones de transhumance bien établies peut atténuer les conflits entre éleveurs et producteurs », a cité en exemple le secrétaire général du ministère en charge de l’économie. La coordonnatrice résidente du Système des Nations unies au Burkina Faso, Carol Flore Smereczniak, a confirmé qu’ils se sont rendu compte au cours de l’exécution des projets du Fonds pour la consolidation pour la paix, qu’au-delà des appuis techniques, l’inaccessibilité des populations aux infrastructures est souvent cause de conflits.
« Nous avons donc construit 8 nouveaux points d’eau dans la région du Sud-ouest qui donnent aujourd’hui accès à l’eau à 18 000 personnes. Dans les régions du Sahel et de l’Est, la construction de 34 infrastructures transfrontalières a contribué à réduire les conflits liés à la transhumance », a-t-elle fait savoir.
Les réflexions au cours de cet atelier permettront de recenser les bonnes pratiques en matière d’infrastructures réalisées dans la mise en œuvre de ce portefeuille de programmes et projets porteurs de paix et de stabilité au Burkina Faso, a indiqué Mme Smerecziak. Par ailleurs, elle a réitéré l’engagement du Système des Nations unies à œuvrer aux côtés du Burkina Faso pour l’atteinte de ses objectifs.
Le Fonds pour la consolidation pour la paix est actif au Burkina Faso depuis 2017 et a mis en œuvre à ce jour un portefeuille de 27 projets pour un montant de 58 millions de dollars sous l’égide du ministère en charge de l’économie. Il vise trois objectifs : renforcer la confiance entre la population et l’Etat, consolider la cohésion sociale à travers un engagement très actif des jeunes et femmes et promouvoir la résolution pacifique des conflits.
Kadi RABO