
Le directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, l’ambassadeur Dieudonné Désiré Sougouri, a présidé, mardi 14 octobre 2025 à Ouagadougou, l’atelier de sensibilisation au droit nucléaire.
Dans le cadre de la mise en œuvre du programme électronucléaire national du Burkina Faso, le pays veut outiller ses acteurs de premier plan aux normes juridiques et règlementaires qui entourent les sciences et technologies nucléaires. Raison pour laquelle le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur organise, du 14 au 16 octobre 2025, un atelier de sensibilisation et de renforcement de capacités sur le droit nucléaire.
De l’explication du directeur de cabinet du ministre chargé des Affaires étrangères, l’ambassadeur Dieudonné Désiré Sougouri, cet atelier vise à renforcer les capacités des juristes et autres cadres burkinabè sur l’étendue et la portée des instruments juridiques relatifs au nucléaire civil.
Et pour réussir cette mise à niveau, l’ambassadeur a fait savoir que le Burkina Faso a établi une coopération étroite avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en ce qui concerne la promotion de l’utilisation pacifique des sciences et technologies nucléaires au profit du développement économique et social des populations, conformément à la vision fondamentale de l’Agence à savoir « l’atome pour la paix et le développement ».
Selon lui, en vue d’améliorer la qualité de vie des populations burkinabè et soutenir les efforts de développement, les plus hautes autorités du pays sont plus que déterminées à relever les défis liés à l’accès aux énergies propres, durables et abordables pour tous. Toute chose qui selon le diplomate a conduit à la mise en place d’un programme électronucléaire avec à la clé la création de l’Agence burkinabè de l’énergie atomique (ABEA).
Maitriser la sécurité et la sureté
Il s’agit à travers l’ABEA de disposer d’un cadre institutionnel adéquat pour la mise en œuvre du Programme électronucléaire national, permettant de garantir l’indépendance énergétique du Burkina Faso, l’industrialisation et faciliter l’accès à l’électricité partout sur le territoire national.
Selon la cheffe du programme d’assistance de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Christelle Drillat, l’énergie atomique fait partie de la solution pour l’essor socio-économique notamment via le développement des secteurs de l’énergie, de l’agriculture, de la santé, de l’industrie entre autres. Mais, l’experte a indiqué qu’il faut à tout prix maitriser les paramètres de sécurité et de sureté qui encadrent cette technologie nucléaire. Elle a salué la volonté de la partie burkinabè à s’engager dans la dynamique d’une formation des ressources humaines sur le cadre juridique et le droit nucléaire.
L’ambassadeur du Burkina Faso à Vienne en Autriche, Maimounata Ouattara, a également rassuré que le programme nucléaire national évolue bien grâce à la volonté des autorités et pour cela, il est nécessaire de mutualiser les connaissances afin que les acteurs impliqués comprennent l’infrastructure nucléaire et tout l’arsenal juridique qui l’entoure.
Durant ces trois jours, les participants, tous des juristes et des professionnels du droit issus de divers départements vont échanger avec les experts de l’AIEA autour d’une dizaine de thématiques relatives au droit nucléaire comme l’état des instruments internationaux et du cadre juridique national au Burkina Faso, le cadre juridique nécessaire pour un programme d’énergie nucléaire, les cadres juridiques internationaux relatifs à la sureté et la sécurité nucléaires.
Wanlé Gérard COULIBALY
Korotimi NABALOUM
(Stagiaire)