Les Forces armées nationales (FAN) ont engagé deux actions d’offensive antiterroriste sur la période du 15 mai au 15 juin 2022 (Opération Djitou et Kana 3) qui a vu la neutralisation d’au moins 108 terroristes et la perte de deux soldats, selon le décompte du bulletin mensuel d’information, sur les opérations de sécurisation du territoire national pour la période du 15 mai au 15 juin 2022, publié ce lundi 20 mai.
« Ces actions offensives ont consisté en des frappes sur coordonnées, des contrôles de zone, des bouclages, des fouilles et des reconnaissances offensives. L’appui de l’artillerie aux unités terrestres a été particulièrement décisif (…) Les actions de renseignement ont permis de localiser des repères terroristes et de conduire des actions offensives importantes», indique l’armée.
L’opération Djitou s’est déroulée dans la région de la Boucle du Mouhoun notamment dans les provinces de la Kossi, des Banwa, du Sourou et du Nayala où les assauts sur les bases terroristes de Bourasso et Zonakuy ont permis la neutralisation d’au moins 100 terroristes et de récupérer du matériel de combat.
2 militaires sont tombés et 18 autres ont été blessés durant cette opération.
Quant à Kana 3 il s’agit d’une opération planifiée dans le cadre du G5 Sahel et conduite du 4 au 10 juin dans la zone de Markoye frontalière avec le Niger par des unités du burkinabè et nigerienne ayant conduit à la neutralisation de 8 terroristes, indique le bulletin.
Représailles sur les civils
Par ailleurs, l’armée indique avoir lancé des « opérations spéciales de recherche et neutralisation » à travers les forces spéciales et les unités du 12e RIC appuyées par l’Armée de l’Air suite à l’attaque du site minier de Namisiguima (région du nord). Plus de 20 terroristes auraient été neutralisés et une « importante quantité de matériel de combat » récupéré ainsi que de la logistique détruite dans le cadre de ces actions.
De manière générale, le rapport mensuel d’activités des forces armées sur le front de la lutte antiterroriste note une « flambée de violence » des groupes armés. Ce que l’armée considère comme des actions de représailles face aux opérations aéroterrestres engagées et aux ripostes de l’armée, notamment à Bourzanga, Mangodara et Namisiguima.
Néanmoins, « comparativement au mois écoulé, les indicateurs soulignent une augmentation des actions offensives, un retour progressif de populations dans certaines localités (au Nord notamment), une augmentation du nombre de terroristes neutralisés, et malheureusement une augmentation du nombre de civils tués (notamment à Seytenga) », indique le bulletin mensuel édité par la direction de la communication des armées.
Le rapport revient également sur l’attaque de Seytenga, pour laquelle un bilan définitif n’est pas encore établi. « La BSIAT et les services de l’action sociale conduisent des investigations afin d’aider à établir un bilan définitif de ce drame. Des actions coordonnées avec les armées partenaires ont été engagées pour traquer les individus responsables de ce massacre et permettre le retour progressif des populations civiles », informe l’armée.
Actions civilo-militaires
Le soutien des forces armées nationales à l’action humanitaire s’est poursuivi également à travers l’escorte de 300 tonnes de vivres et de 14 000 litres de carburant au profit de la ville de Titao, trois convois de sécurisation du trajet Ouahigouya-Titao pour le déplacement des populations, une « escorte logistique » permettant le convoiement d’au moins 100 camions au profit de commerçants et d’habitants de la zone de Djibo, la sécurisation du processus d’organisation des examens scolaires ainsi que l’administration de soins gratuits à environ 600 personnes dans la Boucle du Mouhoun dans le cadre de l’opération Djitou.
Fabé Mamadou OUATTARA
Sidwaya.info