Le Médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso, Mahamadou Issoufou, a été reçu en audience, le samedi 18 juin 2022 à Ouagadougou, par le chef de l’Etat, Paul-Henri Damiba.
Le Président du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a reçu, le samedi 18 juin 2022, en audience, le Médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le Burkina Faso, Mahamadou Issoufou. A l’issue de cette rencontre, l’ancien président du Niger a fait le point de son séjour, pour sa première mission en tant que Médiateur de la CEDEAO au Burkina Faso.
Selon Mahamadou Issoufou, au cours de ces 48 heures, la délégation de la CEDEAO a eu deux entretiens avec le président du Faso, des rencontres avec des membres du gouvernement en présence du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et une rencontre avec les diplomates accrédités au Burkina Faso. « A l’occasion de toutes ces rencontres, en particulier avec le président du Faso, nous avons abordé les questions liées à la sécurité, au retour à l’ordre constitutionnel normal, à l’humanitaire et au développement. Nous avons mis l’accent sur l’étroite liaison qui existe entre tous ces défis », a indiqué le Médiateur de la CEDEAO, Mahamadou Issoufou.
Il a présenté ses condoléances au chef de l’Etat, au gouvernement et au peuple burkinabè pour les évènements de Seytenga qui prouvent combien la situation sécuritaire demeure difficile au Burkina Faso. Il a souligné que depuis les premières attaques en 2016, il a été enregistré au Burkina Faso des milliers de morts et de blessés. Une partie du territoire est hors du contrôle de l’Etat et sur le plan humanitaire et social, on note la fermeture de plusieurs milliers d’écoles et de plusieurs centaines de centres de santé. On note aussi que des milliers d’enfants sont privés d’accès à l’école.
Les effets du changement climatique qui ont engendré de mauvaises campagnes agricoles et la guerre en Ukraine ont entrainé une flambée des prix des produits de première nécessité rendant vulnérables, selon le Médiateur, près de 3,5 millions de personnes au Burkina Faso. « C’est pour dire que le Burkina Faso connait aujourd’hui une crise multidimensionnelle, sécuritaire, humanitaire, politique, socio-économique. Pour en sortir, et c’est cela notre préoccupation, le Burkina a besoin du soutien de tous ses amis.
La CEDEAO souhaite rester à ses côtés et moi, en tant que Médiateur, je m’efforce de tout faire pour qu’il en soit ainsi », a soutenu Mahamadou Issoufou. La CEDEAO entend aider le pays des Hommes intègres à relever tous ces défis « dans le cadre d’un chronogramme de transition acceptable de tous». « Je repars avec la délégation de la CEDEAO réconforté de l’ouverture d’esprit, de l’ouverture au dialogue du chef de l’Etat et je le remercie ainsi que le gouvernement pour le climat fraternel dans lequel se sont déroulés nos entretiens », a ajouté le Médiateur de la CEDEAO au Burkina Faso.
Nommé au dernier sommet de la CEDEAO à Accra au Ghana, comme Médiateur de la crise au Burkina Faso, l’ancien président du Niger est à sa première mission en tant que Médiateur dans notre pays.
Direction de la communication de la présidence du Faso