Le ministère des Mines et des Carrières et l’ambassade de France au Burkina Faso ont signé, le mardi 16 juillet 2019 à Ouagadougou, une convention de financement du secteur aurifère artisanal. D’un montant de 600 millions de francs CFA, cette enveloppe permettra d’exécuter un projet-pilote d’encadrement des orpailleurs durant deux ans.
Des acteurs de deux sites d’exploitation artisanale de l’or au Burkina Faso bénéficieront d’un encadrement de 2019 à 2020. Le ministère des Mines et des Carrières a obtenu un financement de 600 millions de francs CFA pour son projet «Appui à l’encadrement du secteur aurifère artisanal», de la part de l’ambassade de France au Burkina Faso. La signature de convention de financement entre les deux institutions est intervenue le mardi 16 juillet 2019 à Ouagadougou.
Le ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani, a indiqué que le gouvernement burkinabè accorde une attention particulière au secteur minier artisanal qui bénéficie de ce fait d’un traitement régulier. «Cet appui financier de l’ambassade de France va contribuer à un mieux-être pour nos populations en général et en particulier pour les acteurs de l’artisanat minier», a soutenu Oumarou Idani qui a ajouté qu’il sera exécuté par l’Agence nationale d’encadrement des exploitations minières artisanales et semi-mécanisées (ANEMAAS). Il a précisé que l’objectif du projet est de promouvoir les bonnes pratiques dans le secteur de l’orpaillage, tout en minimisant ses impacts négatifs sur l’environnement et la santé humaine. Au titre de l’année en cours, il a fait savoir qu’il s’agira de réaliser des études prospectives, renforcer les capacités des acteurs de la chaîne des exploitations et acquérir les équipements nécessaires afin de gagner en productivité et d’humaniser cette exploitation.
L’ambassadeur de France, Xavier Lapeyre De Cabanes, a laissé entendre que l’exploitation minière est une activité importante au pays des Hommes intègres. De ce fait, a-t-il souligné, son pays a trouvé nécessaire d’apporter son soutien au Burkina. «C’est un projet qui nous a convaincu et s’il réussit, il faut le généraliser afin de sortir l’exploitation artisanale de l’illégalité dans laquelle elle se trouve. Cette aide à l’Etat burkinabè va aider à dégager des ressources propres et assainir le secteur», a renchéri Xavier Lapeyre De Cabanes. Cependant, a constaté le diplomate, très peu de partenaires soutiennent l’orpaillage et le succès de la phase-pilote pourrait attirer des partenaires. «Si nous arrivons à réussir sur ces sites-pilotes, nous serons assez outillés pour évoluer de manière efficace sur d’autres», a souhaité le ministre Idani.
Joseph HARO