Présidence du G5 Sahel Roch Kaboré passe la main à El Ghazouani

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a pris part le mardi 25 février 2020 à Nouakchott, au VIe sommet ordinaire des chefs d’Etat du G5 Sahel. En fin de mandat à la tête de l’institution, il a passé le flambeau à son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh EL Ghazouani.

Le chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, est désormais le président en exercice du G5 Sahel. La passation du flambeau avec son homologue burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, a eu lieu, le mardi 25 février 2020 à Nouakchott, lors du VIe sommet ordinaire des chefs d’Etat de l’organisation. En effet, après 12 mois passés à la tête du G5 Sahel, le mandat du président Kaboré est arrivé à terme et il devrait passer le « commandement » à un de ses pairs. Il faut dire que la rencontre de Nouakchott était axée sur le bilan et les perspectives. Elle a permis aux dirigeants de la communauté de féliciter le chef de l’Etat burkinabè pour son bilan « reluisant », son  engagement ainsi que ses « efforts remarquables » au cours de sa présidence. Pour Roch Kaboré, les acquis de sa présidence sont à mettre à l’actif de tous. Selon lui, l’opérationnalisation de la force conjointe, la mise en œuvre des projets prioritaires, les renforcements des capacités du secrétariat permanent, la redynamisation de la résilience des femmes et des jeunes ainsi que de la cohésion sociale ont été ses axes prioritaires lorsqu’il prenait les rênes du G5 Sahel le 5 février 2019. Une feuille de route qui a été exécuté à plus 85% selon le secrétaire permanent de l’institution, Maman Sambo Sidikou. Mais le président Kaboré reste préoccupé par la question des déplacés internes, les pertes en vies humaines, la menace qui pèse sur l’existence des services sociaux de base (éducation, santé) et les conflits intercommunautaires liés à l’insécurité généralisée. Pour le président en exercice du G5 Sahel entrant, El Ghazouani, son mandat va consister à renforcer les acquis et à dynamiser davantage la force conjointe par l’acquisition de moyens roulants blindés et aérien, la promotion de la résilience des populations à la base, le dialogue et la réalisation des infrastructures dans le cadre d’action prioritaires intégrées (CAPI). Pour les partenaires techniques et financiers qui accompagnent l’organisation, le combat du G5 Sahel dépasse sa zone d’action, car la survie de l’humanité dépend de la pacification des espaces où sévit la spirale terroriste. Mieux, cinq principaux axes d’actions vont guider la présidence mauritanienne à savoir la sécurité et défense ; la résilience ; le développement humain et les infrastructures ; le renforcement du dialogue intra et intercommunautaires ; le renforcement de la dynamique diplomatique d’accompagnement et le dispositif institutionnel de suivi-évaluation. « A côté, nous aurons des projets structurants à long terme tels que celui du chemin de fer», a-t-il dit. Selon lui, l’accent sera mis sur l’exécution des projets à impact immédiat sur les populations et qui sont portés par les entités décentralisées. « Nous sommes confiants que le G5 Sahel a un bel avenir, surtout lors que nous pensons aux réalisations dont nous pouvons être particulièrement satisfaits à savoir : le collège de défense du G5 Sahel en matière de formation, le collège sahélien de sécurité au Mali, l’académie de police du G5 Sahel au Tchad, le centre sahélien d’analyse des menaces et d’alertes précoces basé à Ouagadougou », s’est réjoui M. Ghazouani.

Wanlé Gérard COULIBALY
Envoyé spécial en Mauritanie

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