Prix spécial Thomas-Sankara : le lauréat empochera trois millions FCFA

La guilde africaine des réalisateurs et producteurs, en partenariat avec l’Alliance économique d’affaires et agricole des pays africains a animé une conférence de presse pour annoncer la nuit du court métrage, dévoiler la valeur du prix spécial Thomas-Sankara, définir les critères de sélection et de présenter le jury. C’était le mercredi 1er mars 2023, à Ouagadougou.

Les cinéastes africains se souviennent tou-jours du père de la Révolution burkinabè, Thomas Sankara pour son esprit de rassembleur des réalisateurs panafricains. C’est pourquoi, à travers le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), ils ont initié une récompense en son nom. Dénommée « prix spécial Thomas-Sankara » , le but est de décerner aux réalisateurs, qui, dans un film court-métrage, expriment l’espérance et l’engagement positif, porté vers un avenir meilleur. A cet effet, la cérémonie de remise officiel de ce prix aura lieu, le vendredi 3 mars 2023 au mémorial Thomas-Sankara à Ouagadougou, lors de la « Nuit du court-métrage », à l’occasion de la 28e édition du FESPACO.

C’est ce qui ressort de la conférence de presse, animée le mercredi 1er mars 2023, à Ouagadougou par la guilde africaine des réalisateurs et producteurs, en partenariat avec l’Alliance économique, d’affaires et agricole. Selon le président de la guilde africaine des réalisateurs et producteurs, Balufu Bakupa Kanyinda, le prix Thomas-Sankara soutient et encourage le cinéma à travers la production d’un film court-métrage en particulier. D’une valeur de trois millions FCFA, une attestation et un trophée, cette récompense, a-t-il dit, honore et célèbre la mémoire de Thomas Sankara qui fut un véritable mentor du cinéma africain. « Ce prix vise à valoriser le travail du réalisateur. Il ouvre la porte à la confiance du cinéaste. Aussi, cela montre que son travail a été professionnellement accepté par d’autres personnes. Nous allons offrir ce prix à un excellent film », a-t-il soutenu. Pour lui, décerner un prix à un cinéaste, revient à reconnaitre le mérite de son travail. Outre le prix spécial Thomas-Sankara, M. Kanyinda a annoncé que la guilde africaine des réalisateurs et producteurs a décidé de porter secours aux personnes victimes des actes terroristes avec la somme d’un million FCFA comme une contribution à l’effort de guerre. Ce geste de solidarité, a-t-il indiqué, montre l’engagement de l’association aux côtés des Burkinabè et aussi, souhaite inciter d’autres partenaires à venir en aide aux personnes nécessiteuses.

Honneur aux femmes

Pour le choix de l’œuvre de récompense, le président de la guilde africaine des réalisateurs et producteurs a fait comprendre que le jury du prix spécial sera toujours présidé par une femme, réalisatrice du continent. Il est toujours composé de trois femmes et de deux hommes. A cette Ve édition, la journaliste et réalisatrice nigérienne, Rahmatou Keita, a été désignée. Tout comme les précédentes éditions, des critères ont été définis pour le choix du film. Selon la présidente du jury, le film doit être de qualité. Elle a fait référence à la créativité dramatique, le talent narratif, l’excellence technique et une représentation positive de l’imaginaire panafricain. A écouter Mme Keita, aucun thème n’a été défini pour le choix de l’œuvre. A cet effet, l’œuvre primée n’est pas forcement celle qui prône la révolution dans les Etats africains. « Le film doit être imaginaire et apporter quelque chose de nouveau dans la vision des choses en Afrique. Il doit en plus être une œuvre qui rend heureux, authentique par rapport aux images et à la narration », a-t-elle évoqué. S’alignant dans la vision pacifique du président Thomas Sankara, le vice-président de l’Alliance économique, d’affaires et agricole (LEAPA), Salifou Ouédraogo a soutenu que le cinéma joue un rôle important dans l’agriculture. Pour lui, sa structure veut épouser les idées de Thomas Sankara en encourageant les cinéastes à produire des œuvres qui puissent contribuer à atteindre l’autosuffisance alimentaire. L’appui de l’alliance, aux dires de M. Ouédraogo, est de faire en sorte que les cinéastes africains se sentent fiers de leurs structures internes.

Oumarou RABO

Hermann PIMA (Stagiaire)

Laisser un commentaire